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Ellen Johnson-Sirleaf  Présidente du Liberia depuis 2006, elle est née en 1938 à Monrovia, la capitale Libérienne. Mariée à 17 ans, elle part étudier à l’université de Harvard, aux États-Unis, où elle obtient un master en administration publique. Avant de poursuivre une carrière dans le secteur bancaire, elle est à la tête du Ministère des Finances en 1979. En 1992, elle dirige le Programme de développement des Nations unies (PNUD) pour l’Afrique pendant cinq ans.

Elle est mère de 4 enfants, elle a placé deux d’entre eux à des postes publics stratégiques  d’importance du pays. Parmi ses enfants se trouvent Robert Sirleaf, ancien président du conseil d’administration de la compagnie nationale de pétrole du Liberia et conseiller spécial de sa mère, qui perd en 2014 les sénatoriales face à George Weah pour le siège du comté de Montserrado21 ; un autre fils assure la direction des services de renseignement du pays : un troisième enfin était vice-gouverneur de la banque centrale.

Candidate à la présidence de la République du Liberia pour le Parti de l’unité, elle franchit le premier tour en octobre 2005 et se retrouve au second opposée à George Weah le 8 novembre. Selon les résultats définitifs publiés le 23 novembre, l’ancienne ministre des Finances recueille 59,4 % des voix lors du second tour du 8 novembre contre l’ex-vedette internationale du football, qui a obtenu 40,6 % des suffrages.

Ellen Johnson Sirleaf est investie présidente de la République, le 23 novembre 2005. Elle est la première femme élue à la présidence d’un pays africain1. Le 16 janvier 2006, elle prête serment devant le président de la Cour suprême Henry Reed Cooper, lors d’une cérémonie de prise de fonctions à laquelle ont assisté des milliers de civils ainsi que de nombreux dirigeants africains et diplomates étrangers. Son vice-président est Joseph Boakai.

Le 17 mars 2006, lors d’une séance publique du Conseil de sécurité des Nations unies, Ellen Johnson Sirleaf demande la levée des sanctions sur les exportations de diamants et le maintien d’une présence de l’ONU dans le pays, indiquant que la stratégie du gouvernement en matière de maintien de la paix « repose sur quatre piliers : sécurité, primauté du droit et gouvernance, relance économique et reconstruction des infrastructures ». Durant son premier mandat, la moitié des routes autour de Monrovia sont refaites, ville où l’eau courante et l’électricité sont redevenues monnaie courante, mais le chômage (80 %) et la pauvreté sont toujours aussi forts. Le Liberia fait toujours partie des 15 pays les moins développés du monde selon les Nations unies. Elle place la lutte contre la corruption comme l’une de ses priorités et bénéficie de ses contacts dans la finance internationale pour débloquer des prêts pour son pays.

Le 5 novembre 2007, le président des États-Unis George W. Bush lui remet la médaille présidentielle de la Liberté. Le 7 octobre 2011, elle est récompensée du prix Nobel de la paix qu’elle partage avec sa compatriote Leymah Gbowee et la Yéménite Tawakkul Karman. Cette distinction provoque un relent de désaccord au sein de l’opposition politique du pays et certains y voient un coup de pouce de la part d’Hillary Clinton en vue de l’approche des élections présidentielles de 2011.

ÉLECTION PRESIDENTIELLE DE 2011 ET SECOND MANDAT

Elle remporte l’élection présidentielle de 2011, alors que son opposant, Winston Tubman, a appelé au boycott dénonçant notamment des fraudes massives , ce qui induit un faible taux de participation aux votes de 37,4 %.

Ellen Johnson Sirleaf est investie le lundi 16 janvier 2012 pour un second mandat à la tête de son pays. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton et plusieurs présidents de la région sont présents à la cérémonie.

Le 19 mars 2012, elle défend les lois criminalisant l’homosexualité au Liberia.

En 2014, elle est interpellée sur le fait que les femmes n’ont toujours pas accès à la propriété foncière dans son pays, malgré des promesses exprimées via Reuters un an plus tôt/.

En octobre 2014, elle lance un appel à l’aide internationale pour lutter contre la propagation du virus Ebola. Deux mois plus tôt, elle avait limogé les ministres de son gouvernement qui n’étaient pas revenus dans le pays pour aider à combattre le virus.

En 2017, elle est citée dans le scandale des Paradise Papers.

FONCTIONS GOUVERNEMENTALES

AUTRES RESPONSABILITES NON-GOUVERNEMENTALES

  • Membre fondateur de l’institut International pour les dirigeantes femmes en politique ;
  • Membre du conseil d’investissement pour la croissance de l’Afrique moderne ;
  • Membre du comité de Moderne Africa Fund Managers ;
  • Présidente de la banque du Liberia pour le Développement et d’investissement ;
  • Présidente de la Kormah Development and Investment Corporation ;
  • Senior Responsable des prêts de la Banque mondiale ;
  • Présidente de la Commission de vérité et de réconciliation libérienne ;
  • Vice-présidente de la Citibank.

En 2006, elle est classée comme la 51e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. En 2007, elle est classée 100e et en 2008, 66e.

PRIX

  1988 : Prix des quatre libertés de Roosevelt dans la catégorie Liberté d’expression

  2006 : Freedom Award (en)

  2007 : Médaille présidentielle de la Liberté

  2011 : Prix Nobel de la Paix partagé avec Leymah Gbowee et Tawakkul Karman

  2012 : Prix Indira Gandhi (en)

  2014 : Weltwirtschaftlicher Preis (de) (Prix d’économie globale) de la ville de Kiel

  2017 : 100 Women

  2017 : Prix Mo Ibrahim (en)

Honneurs

  2006 : Doctorat honoris causa de l’Université Marquette

  2008 : Doctorat honoris causa de l’Université de l’Indiana

  2008 : Doctorat honoris causa de la Université Dartmouth (en)

  2008 : Doctorat honoris causa de l’Université Brown

  2009 : Doctorat honoris causa de l’Université de Tampa

  2008 : Doctorat honoris causa de l’Université Yale

  2008 : Doctorat honoris causa de l’Université Rutgers

  2011 : Doctorat honoris causa de l’Université Harvard16

  2014 : Ange de la paix17

  2016 : Doctorat honoris causa du Dartmouth College1

Décorations