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Le 27 février 2022, le président ukrainien Zelensky accepte de participer à des pourparlers à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, à la suite d’une conversation téléphonique avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, et ce, malgré un sentiment de scepticisme du côté ukrainien. Le président ukrainien exige que les négociations (ru) se déroulent en territoire neutre, d’où son refus de participer aux discussions proposées auparavant à Homiel ou à Minsk.

Au quatrième jour de l’offensive, lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision russe, le chef du Kremlin Vladimir Poutine a ordonné, en réponse aux différentes sanctions des pays occidentaux, « au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe, qui comprennent un volet nucléaire, en régime spécial d’alerte au combat ». Les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l’utilisation d’armes nucléaires ».

La Biélorussie a modifié sa constitution pour pouvoir stocker l’arsenal nucléaire russe à partir du 27 février 2022.

Le 3 mars 2022, une deuxième séance de pourparlers a eu lieu à Belovejskaïa Pouchtcha, municipalité biélorusse à proximité de la Pologne ; le principal résultat de cette séance étant un commun accord pour l’établissement de couloirs humanitaires, en raison des besoins criants d’obtenir des médicaments et de la nourriture, ainsi que d’évacuer les civils. Cet accord prévoirait également la possibilité d’un cessez-le-feu temporaire pour permettre les évacuations. Le président Zelensky interpelle son homologue russe, souhaitant vouloir négocier directement avec lui. Dans un communiqué de presse, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, exprime sa certitude qu’une entente sera conclue entre les belligérants, mais évoque la possibilité d’un conflit nucléaire.

Le 5 mars, Israël se propose en tant que médiateur, en invoquant de solides relations avec les deux nations en conflit. Le premier ministre israélien Naftali Bennett, accompagné de Ze’ev Elkin, ministre du Logement russophone d’origine ukrainienne, se rend à Moscou, devenant ainsi le premier dirigeant étranger à se rendre en Russie depuis le début des hostilités. Avant de s’y rendre, Bennett fait part de ses intentions à l’Allemagne, les États-Unis et la France. Il y rencontre Poutine, téléphone ensuite à Zelensky, puis se rend à Berlin pour rencontrer Olaf Scholz. Peu de détails sont connus de la teneur de ces conversations, autre que la discussion avec Scholz ait « porté sur les résultats de l’entretien que le premier ministre a eu avec le président russe Poutine » et que les chefs allemand, français et israélien continueront d’échanger à ce sujet. Du côté russe, on affirme que les dirigeants se sont entretenus au sujet de la situation ukrainienne de l’« opération militaire spéciale » dans le Donbass et les discussions de Vienne concernant le Programme nucléaire de l’Iran. Cet événement est notable, car le premier ministre israélien observe le jour du shabbat et n’entreprend normalement aucune activité officielle pendant ce jour. Ce dernier a fait référence à la « situation des Israéliens et des communautés juives à la suite du conflit » comme justification à ces visites.