The DIVI future theme ?

Distinguées personnalités ici présentes ! A vos rangs, grades et fonctions respectés !

    Mesdames ! Messieurs !

Chers invités !

C’est du fond de mon cœur, que je vous remercie pour l’honneur que vous me faites d’être présents à cette cérémonie de présentation et de dédicace de mon livre intitulé « A LA CROISEE DE L’HISTOIRE DE L’URSS ET DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE ET REVOLUTIONNAIRE DE GUINEE ».

Notre Guinée dont chacun d’entre nous a le devoir de servir avec loyauté quel que soit son rang social et la fonction qu’il exerce.

Je salue la présence de la famille du premier Président de la République de Guinée, feu Ahmed Sékou TOURE et du représentant de Son Excellence Colonel Mamady Doumbouya, Président de la transition.

Je suis honoré aussi par la présence de l’Ambassade de la Fédération de Russie en Guinée qui a bien voulu répondre à mon invitation. Cela va certes de soi, car on ne peut parler de l’URSS sans parler de la Russie qui constituait le maillon fort de cette Union à l’époque.

– Mesdames / Messieurs !

Vous conviendrez avec moi, que la vie est faite d’OPPORTUNITES et de COINCIDENCES. Ceci pour dire, que ce livre paraît à un moment opportun. A l’occasion des 72heures du livre devenues un rendez-vous culturel annuel qu’aucun écrivain ne veut manquer.

J’ai parlé aussi de coïncidences, pour dire que la publication de ce livre sous la plume d’un ancien étudiant à Moscou coïncide avec deux évènements qui n’ont aucun lien de causalité, si ce n’est qu’un hasard de l’histoire.  

Le premier de ces évènements, ce sont les ASSISES NATIONALES en cours en Guinée, initiées par le CNRD dont l’objectif est de mettre ensemble les Guinéens, pour parler de la Guinée et de son histoire, des préoccupations des citoyens sur tous les plans et dans tous les domaines.

Des assises inclusives qui doivent permettre de renforcer les fondements de notre Etat-Nation, afin qu’il soit en harmonie avec ses ambitions et ses objectifs de développement.

Je suis heureux du fait que ce débat national figure dans le programme des 72heures du livre. Merci donc aux organisateurs, aux contributeurs et aux animateurs pour leurs efforts.    

Le second évènementauquel j’ai fait allusion, c’est le conflit en cours dans une partie de l’Europe. Je n’aurais eu aucun intérêt d’évoquer cela, si la photo de couverture que vous voyez, n’avait pas été prise au mois de janvier 1980 dans la ville de Kiev capitale de l’Ukraine il y a de cela 41ans, 3 mois et 25 jours aujourd’hui.  

Toutefois, les faits relatés dans ce livre étant bien antérieurs à ce conflit, je prie l’auditoire de n’y faire aucune allusion. Que les questions se limitent à l’URSS et à la première République de Guinée, bien que les prémisses de telles crises post-Guerre Froide sont largement détaillées là-dedans.

Dans ce livre, nous avons fait des analyses géopolitiques et stratégiques profondes des systèmes politiques des blocs connus autrefois sous le nom Est et Ouest, qui avaient fait du Tiers-Monde leur zone d’influence.

Le livre que je vais vous présenter porte sur l’URSS et la Guinée qui ont tissé et développé à des époques données de leurs histoires, des relations d’amitié et de coopération dans divers domaines.

C’est pour rappeler les souvenirs des 10 ans d’études passées en URSS avec mes collèges et dans le souci de participer à l’écriture de l’histoire de mon pays la Guinée, que j’ai eu l’inspiration d’écrire ce livre.

Comme vous mes chers compatriotes ! Le nom GUINEE sonne fort dans mes oreilles. Pour y être né, grandi et avoir étudié avant d’aller faire carrière à l’étranger pendant 25 ans et y retourner sans oublier, ni renier mes racines guinéennes.

Ceci étant, je vous prie de considérer ce travail comme l’œuvre d’un Flic, d’un Officier de Police, d’un Juriste criminologue et non pas d’un historien professionnel. C’est pourquoi, je m’en remets à votre sagesse pour tolérer les inévitables imperfections que vous y trouverez.

Vous me permettrez de rappeler cette célèbre citation de l’écrivain essayiste Joseph Konda MAMBOU qui dit : Tant que les Lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront toujours à glorifier les chasseurs.

Alors, allons-nous laisser le monopole à d’autres d’écrire notre histoire à notre place, pour valoir leurs vérités et nous l’enseigner ? Je crois que les avis sont unanimes sur la réponse à donner à cette question.  

Après cette introduction, permettez-moi de vous présenter l’ouvrage qui comporte 24 chapitres qui s’articulent comme suit :

Le chapitre 1 parle de notre voyage de découverte de l’URSS en septembre 1979. La Guinée vivait à l’époque à l’heure de la Révolution culturelle. Nous étions 8 étudiants boursiers pour l’Académie de Police de Moscou. Nous découvrions pour la première fois l’avion et la neige. Vous vous imaginez donc l’émotion et la sensation qui étaient les nôtres. Parmi ce groupe deux sont décédés Mahim DIAKITE en 1992 et Dr.Mamadou Beau KEITA ancien Ministre en 2020. Paix à leurs âmes !

– Le chapitre 2 parle de nos premiers contacts avec les étudiants guinéens à Moscou et des visites des lieux historiques de Moscou, symboles de la Russie tsariste et de l’URSS. Vous trouverez dans ce livre la liste de ces sites avec les commentaires y afférents.

– Le chapitre 3 est consacré aux congés d’hiver de janvier 1980 que nous avons passés à Poucha-Vadissa en Ukraine, un camp de repos du Ministère de l’Intérieur soviétique. Le pays était dans l’attente des Jeux Olympiques d’été de Moscou sur fond de boycott des pays occidentaux. Dans ce contexte de Guerre Froide, tous les coups et contre-coups étaient permis au nom de la lutte idéologique qui était existentielle pour l’un comme pour l’autre camp.

Le chapitre 4 parle des grandes vacances de 1980 avec comme mesure phare prise par les autorités soviétiques, de renvoyer dans leurs pays d’origine pour 3mois tous les étudiants étrangers, afin de désengorger Moscou et les autres villes olympiques. Vu les enjeux de cet évènement planétaire, il fallait tout mettre en œuvre pour montrer au reste du monde, les acquis des 63 ans de construction du socialisme. Revenus en Guinée pour ces vacances après une année d’absence, l’accueil a été cordial par les parents, les amis et les autorités dont le Ministre de l’intérieur Sékou Cherif.

Le chapitre 5 parle de la formation à l’Académie de Police de Moscou dans les années du communisme. Cette Académie comptait à l’époque des auditeurs de plus de 30 pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. En guise d’illustration, j’ai fait la synthèse de quelques cours fondamentaux et de spécialité dont le droit pénal, la criminalistique, la criminologie, les techniques spéciales d’enquêtes et de recherches, le renseignement criminel, la protection de l’Ordre public, la théorie de l’État et du Droit, l’histoire de l’État et du Droit et le droit administratif.

Le chapitre 6 traite du règne du Maréchal Leonid Ilitch BREJNEV et de sa mort qui marqua le début du déclin de l’Union soviétique. Son temps était marqué par le durcissement des relations entre l’Est et l’Ouest, entre l’OTTAN et le Pacte de Varsovie ; par la course à l’armement ; le risque élevé de conflits nucléaires. On ne pouvait ignorer pendant cette période, les mises en garde répétées des savants scientifiques Américains, Soviétiques et Européens à l’origine des armes de destruction massive sur les conséquences d’une guerre nucléaires dont les signes étaient palpables. Il existait à un dialogue de sourd entre Soviétiques et Occidentaux lors des négociations sur la limitation des armes stratégiques.  

Le chapitre 7 parle de l’arrivée au pouvoir de Youri Vladimirovitch ANDROPOV après avoir passé 15 ans à la tête du redoutable Service de Renseignement le KGB. Sa personnalité dont les psychologues ont mis du temps à étudier, embrassa les Apparatchiks soviétiques et intrigua les dirigeants des puissances occidentales qui ne savaient pas comment le traiter. Il engagea alors une lutte sans merci contre la bureaucratie, la corruption et les crimes économiques au sein de l’appareil du parti et de l’Etat. Les réformes politiques et économiques qu’il a entamées ne seront pas achevées car il mourut peu après.

Le chapitre 8 parle du court règne de Konstantin Oustinovitch TCHERNENKO qui accéda au pouvoir à un âge avancé. Il était de la vieille garde du parti. Il mettra peu de temps au pouvoir et ne fera presque pas de déformes notables. Il était favorable au durcissement du régime dans ses relations avec l’Occident comme c’était le cas sous Brejnev. La mort successive de trois Secrétaires généraux du Parti communiste souleva alors la question du rajeunissement de la classe dirigeante, mais sans directive concrète.

Le chapitre 9 est consacré à l’homme dont le nom a rempli les colonnes des médias étrangers, je veux nommer Mikhaïl Sergueïevitch GORBATCHEV. Son accession au pouvoir à l’âge de 54 ans fut une Révolution qui défia la tradition. Animé d’un esprit de changement profond, cet ancien représentant de la jeunesse communiste « KOMSOMOL » et ancien diplomate, engagea une réforme sans précédent qu’il appela PERESTROIKA ou REFONTE du système politique, idéologique et économique. Une réforme qui précipita la fin du communisme, favorisa l’indépendance des Républiques fédérées de l’Union, la démilitarisation de l’Europe. Toutefois, son action permit de repousser l’échéance d’un conflit armé entre les anciens belligérants. Vous découvrirez entre les lignes de ce livre les dangers qui guettent l’humanité si les sociétés civiles à travers le monde ne se lèvent pas et maintenant !

      

Le chapitre 10 parle des réalités socio-économiques en Union soviétiqueavant l’arrivée de GORBATCHEV. Les paradoxes de la société soviétique par rapport à sa puissance militaire affirmée de l’époque. Ces réalités parlaient du décalage entre le niveau scientifique et les conditions de vie des citoyens. Selon l’UNESCO à l’époque, sur 10 savants du monde 6 étaient soviétiques. C’est de cet argumentqu’il s’est servi pour engager la PERESTROIKA mais, sans programme ni calendrier prévisionnel, d’où les conséquences inattendues qui en ont découlé au sujet desquels les avis sont partagés.

Le chapitre 11 parle de l’influence planétaire de la Perestroïka qui a permis malgré tout, la convergence des systèmes jadis antagoniques ; la démilitarisation de l’Europe ; la réunification des deux Républiques allemandes, la RFA et la RDA et leur adhésion à l’OTTAN ; la fin de la guerre d’Afghanistan. Elle a permis de mettre fin théoriquement à la bipolarisation du monde. Comme autres conséquences, les partis communistes et socialistes ont été contraints de changer de nom. Il y a eu l’éclatement du bloc socialiste. Ce fut aussi la fin de l’Alliance militaire du Pacte de Varsovie. Pour dire que l’objectif que l’occident n’a pas atteint par la menace, Gorbatchev l’atteignit de manière pacifique.  

Le chapitre 12 parle de l’émergence de la République Populaire de Chine, grâce à sa réforme économique, son retour à l’économie de marché en laissant de côté la réforme de son système politique qu’elle juge encore prématurée. Il faut noter qu’une réforme politique hasardeuse en Chine aura des conséquences néfastes pour le monde entier. Ce qui fait que par sa méthode, ses objectifs et ses résultats, la réforme de la Chine est à l’antipode de la Perestroïka en URSS. Le principe d’[Un pays deux systèmes] lui a permis de surclasser les puissances économiques du monde. Aujourd’hui la Chine développe son programme indépendant dans le domaine de la conquête spatiale.

Le chapitre 13 traite du contexte de l’indépendance de la Guinée, de ses défis et des conséquences de son divorce brutal avec la France. Ici, il est question du conflit franco-guinéen né du référendum du 28 septembre 1958, de la rupture des relations diplomatiques, des coups et contre-coups, de l’embargo contre la Guinée, de la réconciliation entre les deux pays en 1978. Dans ce livre, nous avons transcrit les discours du Président Ahmed Sékou Touré et du général Charles de Gaulle que peu de gens ont eu l’occasion de lire dans leur intégralité.  

Le chapitre 14 est consacré aux relations entre la Guinée et les pays capitalistes sous la première République sur fond de crise idéologique dans le contexte de la Guerre Froide. On y parle de la théorie des complots permanents, des tentatives de déstabilisation du régime de Conakry, de son alliance avec le bloc socialiste et de la 5ème colonne.

Le chapitre 15 est consacré aux relations entre la Guinée et les pays socialistes sous la première République. On parle de leur alliance politique et idéologique, de leur soutien à la Guinée dans divers domaines, des conflits qui ont souvent opposé Moscou et Conakry, du principe de « Neutralisme positif » qui était si cher au Président Ahmed Sékou TOURE et dont il tenait à faire savoir chaque fois que nécessaire.  

Le chapitre 16 est consacré aux relations entre la Guinée et les pays dits Non-Alignés sous la première République. Ici, on parle de la Guinée comme le pays qui a servi de plaque tournante des leaders des mouvements de libération indépendantistes en Afrique et dans le monde. Parmi ces mouvements, il y avait : FRELOMO, PAIGC, MPLA, FLN-ALGERIE, SWAPO, ANC, OLP, l’engagement de la Guinée dans les guerres de libération en Angola, en Guinée-Bissau, au Mozambique, au Congo-Belge, en So-Tomé et Principe.

Le chapitre 17 est consacré aux relations entre la Guinée et les pays arabo-musulmans sous la première République. Il est question ici de l’appartenance de la Guinée aux organisations islamiques, notamment de son rôle de médiation dans les conflits opposant des pays musulmans.

Le chapitre 18 est consacré à la Révolution politique en Guinée opérée à la faveur de l’indépendance en 1958. On parle ici du combat du PDG-RDA qui deviendra un parti unique et plus tard Parti-Etat. Son organisation et son fonctionnement avec le principe de centralisme Démocratique, de la prééminence du parti sur l’Etat.

Le chapitre 19 est consacré à la Révolution économique calquée sur le modèle des pays socialistes. La création des BMP, des BAP, des Fermes Agro-Pastorales à l’instar des Kolkhozes et des Sovkhozes en URSS. Le rôle de l’Armée, des centres d’enseignement révolutionnaires [CER] et des Pouvoirs révolutionnaires locaux [PRL], du Plan triennal, du Plan quinquennal et du Plan septennal.  

Le chapitre 20 est consacré à la Révolution culturelle et sociale avec l’instauration de l’enseignement de masse, la promotion de la femme, de la jeunesse, des arts, de la culture, de la musique, des langues nationales, de l’alphabétisation des adultes et des festivals culturels annuels.

Le chapitre 21 le dernier parle de la fin du Socialisme en Guinée et du PDG-RDA qui intervient après la mort du Président Ahmed Sékou TOURE le 26 mars 1984 ; de l’avènement de l’Armée au pouvoir ; de l’instauration du multipartisme et de l’économie de marché, du retour au nom initial « République de Guinée » à la place de la « République Populaire et Révolutionnaire de Guinée » et au « Franc guinéen » à la place du « Syli ».

Il y a lieu de souligner ici d’un trait particulier, le fait que ce changement spectaculaire d’orientation politique en Guinée après 26 ans sur la voie du Socialisme ne fut ni salué, ni condamné par Moscou. Alors qu’il s’agissait en vérité, du signe précurseur de la fin du communisme et du socialisme dans le monde qui est intervenue 7 ans plus tard en 1991 avec la démission de Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev comme dernier Président de l’Union soviétique.      

Voilà présentée l’œuvre dont je suis l’auteur. Je compte poursuivre le même exercice au niveau des universités, des grandes écoles, des maisons de télévision et de radio.

Mesdames / Messieurs !

En raison du fait que ce livre porte sur l’histoire politique de la Guinée de 1958 à 1984, j’ai décidé de dédicacer à titre posthume, le premier exemplaire au feu Président Ahmed Sékou TOURE.

La même logique me recommande d’en faire autant pour le Président de la transition, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA que Dieu avait désigné pour diriger la Guinée au moment où ce livre paraissait au mois de février 2022.

Pour des raisons historiques, des dispositions sont envisagées aussi très prochainement, pour les anciens Présidents qui sont : Le général Lansana Conté, le capitaine Moussa Dadis Camara, le général Sékouba Konaté et le Professeur Alpha Condé.

Je souhaite qu’à travers leurs personnages, cet honneur parvienne à tous ceux et à toutes celles qui ont servi et qui sont en train de servir la NATION GUINEENNE.

                                                        JE VOUS REMERCIE

                                                                 Decriptage

Rav Amadou KEITA G24NEWS MONDE Telephone :+224 610 31 25 31 Whatsapp