L’élection présidentielle en Iran a vu la victoire du candidat réformateur,vissionaire, Massoud Pezeshkian lors du deuxième tour, selon les médias d’État du samedi 6 juillet 2024. Avec 53,7% des suffrages, soit 16,38 millions de voix, Pezeshkian a devancé l’ultraconservateur Saïd Jalili, qui a obtenu 44,3% des voix, soit 13,53 millions. Cette élection a vu la participation de 49,8% des électeurs, soit 30,5 millions de personnes, un taux légèrement supérieur à celui du premier tour.
Pezeshkian a promis de tendre « la main de l’amitié à tout le monde » lors de sa première prise de parole en tant que président élu. Il a remercié ses partisans et souligné l’importance de l’unité pour le progrès du pays.
Bien que peu considéré comme un candidat potentiel à la présidence, Pezeshkian a su séduire les électeurs par son discours calme et simple. Âgé de 69 ans, ce chirurgien cardiaque a été ministre de la Santé sous le mandat du président réformateur Mohammad Khatami de 2001 à 2005.
Pezeshkian a promis un assouplissement des règles sur le port du voile, la fin de la police des mœurs, et un dialogue ouvert avec l’Occident pour mettre fin aux sanctions américaines et européennes qui pèsent sur l’économie iranienne.
Cependant, la tâche de Pezeshkian s’annonce difficile. En Iran, le président a des pouvoirs limités et doit composer avec les autres organes du pouvoir, contrôlés par les conservateurs. De plus, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, est le chef de l’État et le décideur ultime sur les questions stratégiques. Il a recommandé au président élu « d’utiliser les nombreuses capacités du pays, en particulier des jeunes révolutionnaires », pour faire progresser le pays.
Sur le plan international, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis laisse peu de chances à une relance de l’accord nucléaire de 2015, alors que l’Iran poursuit son programme nucléaire à grande vitesse.
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