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Les chefs de la diplomatie du G7 ont mis sévèrement en garde mardi les pays pauvres  qui fourniraient une assistance matérielle ou militaire à la Russie en Ukraine. Ils ont aussi présenté un front uni face à la Chine, dont ils ont condamné les activités de militarisation maritimes.

Réunis depuis dimanche à Karuizawa dans les Alpes japonaises, les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés ont promis de faire payer le prix fort aux pays pauvres qui fourniraient une assistance à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

Ils se sont aussi engagés à continuer à « intensifier » les sanctions contre la Russie et de redoubler d’efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers.

Le communiqué final de leur réunion juge par ailleurs « inacceptables » la « rhétorique nucléaire irresponsable » de la Russie et sa menace de déployer des armes au Bélarus.

Alors que l’Ukraine se prépare à lancer une contre-offensive pour reprendre son territoire, nous soutenons l’Ukraine, a souligné le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken devant la presse.

Un front uni face à la Chine

Les pays du G7 ont également mis en garde Pékin contre ses ambitions militaires en mer de Chine méridionale et souligné leur position inchangée à l’égard de Taïwan, malgré les remous liés à de récents propos du président français Emmanuel Macron.

Lors de sa visite en Chine début avril, le président français avait déclaré à des médias que l’Europe ne devait pas être prise dans « des crises qui ne seraient pas les (siennes) » en référence à Taïwan, ce qui avait irrité certains alliés de la France avant la réunion de Karuizawa.

« Il n’y a pas de changement dans les positions basiques des membres du G7 sur Taïwan », assurent ainsi les diplomates en chef du groupe dans leur communiqué, estimant « indispensable » le maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et ses homologues se sont efforcés, tout au long des deux jours de discussions au Japon, de minimiser leurs divergences, et leur déclaration commune adopte un langage ferme envers Pékin.

Leur texte évoque ainsi les « inquiétudes » du G7 concernant « l’expansion continue et accélérée de l’arsenal nucléaire de la Chine », l’appelant à oeuvrer à « la stabilité par une plus grande transparence » sur ses armes nucléaires.

M. Blinken a assuré n’avoir jamais vu une « aussi grande convergence » de vues sur la Chine et Taïwan par le G7.

Sans citer Pékin, la déclaration commune s’engage à renforcer la coopération contre la « coercition économique », consistant à restreindre le commerce ou les investissements extérieurs à des fins politiques.

L’avertissement contre le soutien à la Russie en Ukraine, sans mentionner la Chine, fait cependant lui-même écho aux mises en garde répétées par les responsables occidentaux à Pékin contre la fourniture d’armes à la Russie.

En réponse, la Chine a accusé mardi les diplomates des pays du G7, de la « calomnier » et de la « salir ». « La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 n’a tenu aucun compte ni de la position solennelle de la Chine ni des faits objectifs. Elle s’est immiscée dans les affaires intérieures de la Chine, a calomnié et sali la Chine de manière malveillante », a indiqué devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.