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Linvasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, la guerre d’Ukraine ou la guerre russo-ukrainienne, est une opération militaire déclenchée le 24 février 2022, sur ordre du président russe Vladimir Poutine approuver par le parlement Russe cette guerre en huit(8) jours a fait beaucoup de victimes  .

Conséquences pour les civils

Sur les ondes de la chaîne de télévision Ukraine 24, un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, déclare que les stocks alimentaires dans les chaînes de magasins pourraient suffire pour 15 à 20 jours, notant au passage « une forte demande spéculative » et une pénurie de carburant dans les stations-service.

Le 24 février 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle l’ensemble des citoyens à se battre et à fournir des armes aux civils afin de s’opposer aux offensives russes. Par la suite, les hommes de 18 à 60 ans sont mobilisés et interdits de quitter le territoire ukrainien.

Le 25 février 2022, le président Zelensky affirme que l’armée russe vise également des zones civiles, et pas seulement des points militaires stratégiques, ce que démentent les autorités russes.

Pertes civiles


Au moins 18 civils ukrainiens sont morts lors du premier jour de l’invasion : 13 en Ukraine du Sud, 3 à Marioupol et 2 à Kharkiv.

L’ONU rapporte au moins 25 morts et 102 blessés parmi les civils pour la première journée de combat, en précisant que le bilan réel est probablement bien supérieur.

Des attaques délibérées contre des infrastructures civiles sont avérées, comme l’attaque de l’aéroport de Jytomyr le 27 février 2022.

Déplacement de population

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, près de 100 000 civils ukrainiens ont abandonné leur foyer lors du premier jour de l’invasion. Les pays de l’Union européenne ainsi que la Moldavie se préparent à l’accueil des réfugiés. Le 25 février 2022, la Roumanie annonce avoir accueilli 10 000 réfugiés, la Moldavie près de 16 000. Selon la Pologne, au 26 février 2022, 115 000 réfugiés ont déjà passé la frontière polonaise.

Le 27 février 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés annonce que près de 370 000 Ukrainiens ont fui vers les pays voisins. Le même jour, un commissaire européen estime que plus de 7 millions de personnes ont été déplacées à cause de la guerre.

Le 28 février 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés dénombre plus de 500 000 réfugiés ukrainiens dont 281 000 en Pologne. Le 1er mars on dénombre plus d’un million de civils déplacés, dont 677 000 vers les pays limitrophes.

Plusieurs témoignages font état de différences de traitement et de racisme à l’encontre des ressortissants de pays d’Afrique résidant en Ukraine et qui tentent de fuir le pays.

Crimes de guerre et crimes contre l’humanité

L’invasion de l’Ukraine viole la Charte des Nations unies et constitue un crime d’agression selon le droit international pénal ; le crime d’agression peut être poursuivi en vertu de la compétence universelle. L’invasion viole également le Statut de Rome, qui interdit « l’invasion ou l’attaque par les forces armées d’un État du territoire d’un autre État, ou toute occupation militaire, même temporaire, résultant d’une telle invasion ou attaque, ou toute annexion par l’utilisation de force du territoire d’un autre État ou d’une partie de celui-ci » cependant, l’Ukraine n’a pas ratifié le Statut de Rome et la Russie en a retiré sa signature en 2016.

Le 25 février, Amnesty International déclare qu’elle a recueilli et analysé des preuves montrant que la Russie avait violé le droit international humanitaire, y compris des attaques pouvant constituer des crimes de guerre ; il a également déclaré que les affirmations russes selon lesquelles l’armée russe n’utilisait que des armes à guidage de précision étaient fausses. Amnesty et Human Rights Watch ont déclaré que les forces russes avaient mené des attaques aveugles contre des zones civiles et des frappes contre des hôpitaux, notamment en tirant un missile balistique OTR-21 Tochka avec une ogive à sous-munitions en direction d’un hôpital de Vouhledar, qui a tué quatre civils et blessé dix autres, dont six membres du personnel soignant. Dmytro Zhyvytskyi (en), gouverneur de l’oblast de Soumy (en), a déclaré qu’au moins six Ukrainiens, dont une fillette de sept ans, étaient morts lors d’une attaque russe contre Okhtyrka le 26 février, et qu’un jardin d’enfants et un orphelinat avaient été touchés. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a appelé la Cour pénale internationale à enquêter sur l’incident.

Le 27 février, l’Ukraine a déposé une plainte contre la Fédération de Russie devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent l’utilisation de roquettes et de bombes à sous-munitions par l’armée russe. Ce type d’arme est banni par la convention sur les armes à sous-munitions signée par 119 États et entré en vigueur en 2010. La Russie n’est pas signataire et a utilisé des armes à sous-munitions lors de la guerre civile syrienne. Le 28 février, Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale dit être « convaincu qu’il existe une base raisonnable pour croire que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés ont été commis en Ukraine » et annonce l’ouverture d’une enquête.

Le 28 février, une crise diplomatique dans les relations gréco-russes a éclaté lorsque les forces aériennes de cette dernière ont bombardé deux villages de la minorité grecque en Ukraine près de Marioupol, tuant 12 Grecs. Les autorités russes ont nié toute responsabilité. Les autorités grecques ont alors déclaré qu’elles avaient des preuves de l’implication de la Russie. En réponse, le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis a annoncé que son pays enverrait du matériel militaire défensif et une aide humanitaire pour soutenir l’Ukraine.

Le 28 février, Amnesty International et Human Rights Watch ont dénoncé l’utilisation d’armes à sous-munitions et d’armes thermobariques (le « père de toutes les bombes ») par les forces d’invasion russes en Ukraine. L’utilisation d’armes à sous-munitions en temps de guerre est interdite par la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008 ; La Russie et l’Ukraine, cependant, ne font pas partie de cette convention.

Le 1er mars, le président Zelensky a déclaré qu’il y avait des preuves que des zones civiles avaient été ciblées lors d’un bombardement d’artillerie russe sur Kharkiv plus tôt dans la journée, et l’a décrit comme un crime de guerre.

Réactions politique et internationale

Réactions politiques

Le début de l’invasion déclenche des réunions en urgence de la plupart des grandes institutions internationales. Le G7 condamne l’invasion russe le 24 février. Le même jour, un Conseil européen extraordinaire condamne « avec la plus grande fermeté l’agression militaire non provoquée et injustifiée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine » qui « viole de façon flagrante le droit international et les principes de la charte des Nations unies, et porte atteinte à la sécurité et à la stabilité européennes ». L’OTAN publie le 25 février un communiqué qui rejette sur la Russie l’entière responsabilité du conflit. Le Conseil de l’Europe suspend la Russie de sa participation à cette organisation à partir du 25 février.

Le 25 février 2022, le projet de résolution examiné par le Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner l’attaque militaire russe en Ukraine et demandant le retrait immédiat des troupes russes, est rejeté du fait que la Russie fait usage de son droit de veto. Le 27 février 2022, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2623 (2022) pour convoquer une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale, afin d’étudier la situation en Ukraine : n’ayant besoin que d’une majorité de neuf voix, sans possibilité de veto, le Conseil a adopté la résolution par 11 voix pour, une voix contre (Russie), et les abstentions de l’Inde, de la Chine et des Émirats arabes unis. À la date du 28 février 2022, il n’y eut que 11 sessions extraordinaires d’urgence dans l’histoire de l’ONU.

La plupart des États condamnent l’invasion. Toutefois, certains parmi lesquels notamment la Chine et l’Inde adoptent une position de neutralité voire approuvent l’action militaire et dénoncent également le rôle de l’OTAN.

Le 27 février 2022, la guerre en Ukraine pousse le chancelier allemand Olaf Scholz à prendre une décision à laquelle l’Allemagne ne voulait pas se résoudre, annonçant « une augmentation massive des dépenses de la Bundeswehr ». Son discours marque un revirement complet de l’Allemagne dans ses politiques militaire et étrangère.

Réactions internationales

L’invasion de l’Ukraine par la Russie suscite de très nombreuses réactions de la part des principales organisations internationales et de la plupart des pays. Ces réactions sont avant tout de nature politique, puisque les États-Unis comme les pays européens avaient fait savoir qu’ils n’interviendraient pas militairement sur le terrain. Elles comportent en revanche de la part de l’OTAN, de l’Union européenne et de nombreux pays individuellement un soutien militaire à l’Ukraine et d’importantes sanctions contre la Russie.

Le 2 mars, après deux journées de discours, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies vote massivement la résolution ES-11/1 qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine » déplorant « dans les termes les plus vifs l’agression de la Russie contre l’Ukraine » et affirmant « son attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de ce pays, y compris de ses eaux territoriales ». La résolution est adoptée par 141 pays, cinq s’y opposent (Russie, Biélorussie, Corée du Nord, Érithrée, Syrie), 35 s’abstiennent (dont la Chine), sur une organisation comptant 193 membres. Pour être adoptée, la résolution nécessitait une majorité des deux tiers des États ; elle n’est pas contraignante.

Réactions en Ukraine et en Russie

Réactions en Russie

Selon Le Monde, peu avant l’invasion, le 21 février, l’opinion de la population russe de Moscou, la capitale, quant aux actions du président Vladimir Poutine est marquée par une grande indifférence, qui tend vers « un soutien sans grand enthousiasme ».

Le 24 février au soir, des manifestations contre la guerre ont lieu dans cinquante-trois villes russes, dont plusieurs milliers de personnes place Pouchkine à Moscou et un millier à Saint-Pétersbourg. La police russe a arrêté au moins 1 700 d’entre eux, principalement dans les deux métropoles russes, ces manifestations étant considérées comme illégales. Le 26 janvier 2022, ce n’étaient pas moins de 3 000 manifestants russes qui ont été prisonniers suites aux manifestations.

Parmi les personnalités russes, le 24 février, les chanteurs Valery Meladze et Sergueï Lazarev, ainsi que le footballeur international Fyodor Smolov ont chacun publié un message pour l’arrêt de la guerre sur leur réseau social.

Le journal d’opposition Novaïa Gazeta du prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov prend position contre la guerre et publie son numéro en russe et en ukrainien.

Plusieurs anciens chefs de gouvernement européens travaillant pour des grandes entreprises russes démissionnent : c’est le cas d’Esko Aho (Finlande), de Matteo Renzi (Italie), de Christian Kern (Autriche) et de François Fillon (France).

Le 25 février, 664 scientifiques russes publient une tribune dans laquelle ils exigent l’arrêt immédiat de tous les actes de guerre dirigés contre l’Ukraine.

Le chef de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, indique envoyer 10 000 combattants (les Kadyrovtsy) en Ukraine afin de soutenir l’armée russe. Le 1er mars, il annonce les premières victimes parmi ces forces avec deux morts et six blessés.

Réactions en Ukraine

Le président ukrainien Zelensky a appelé tous ses citoyens à prendre les armes pour se défendre des envahisseurs. Une mobilisation générale est en cours pour les hommes de 18 à 60 ans.

Des milliers de personnes fuient la capitale avec leurs voitures, créant d’énormes bouchons. Des dizaines de milliers de personnes attendent aux postes frontaliers (Pologne, Moldavie, Slovaquie) pour fuir l’Ukraine.

Selon de nombreux témoignages, de nombreux ressortissants africains et indiensont été refoulés aux frontières de la Pologne à cause de leur couleur de peau. À Kharkiv, des étudiants subsahariens et maghrébins ont été interdits d’entrer dans les trains par des civils ukrainiens. Ces actes de racisme ont été relayés des milliers de fois sur les réseaux sociaux. L’Union Africaine a fermement condamné ce genre d’agissement.