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Linvasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, la guerre d’Ukraine ou la guerre russo-ukrainienne, est une opération militaire déclenchée le 24 février 2022, sur ordre du président russe Vladimir Poutine.

Cette campagne militaire s’inscrit dans le cadre de la crise ukrainienne, née du mouvement Euromaïdan de 2013-2014 qui avait été suivi de la guerre du Donbass à partir de 2014. En 2021 émerge une montée progressive des tensions, d’abord par un renforcement militaire prolongé, sans précédent, aux frontières ukrainiennes avec la Russie, la Biélorussie et la Crimée annexée en 2014 par la Russie, puis, le 21 février 2022, par la reconnaissance par le président russe de l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, républiques autoproclamées séparatistes de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Après une incursion des forces armées russes dans le Donbass, une offensive générale aérienne, maritime et terrestre est déclenchée sur l’ensemble du territoire ukrainien, le 24 février.

À son déclenchement, cette attaque militaire est considérée comme la plus importante qu’ait connue l’Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie est accusée, notamment par les Occidentaux — Union européenne (UE), Royaume-Uni, États-Unis et Canada — ainsi que par le G7, de mener une guerre d’agression contre l’Ukraine, action condamnée ou déplorée par la grande majorité de la communauté internationale. Une série sans précédent de sanctions économiques, culturelles et sportives est progressivement mise en place contre la fédération de Russie, tandis que plusieurs pays, parmi lesquels des États membres de l’OTAN et de l’Union européenne, apportent leur aide à l’Ukraine attaquée, en fournissant notamment du matériel militaire offensif et défensif.

Après la dislocation de l’URSS en 1991, l’Ukraine et la Russie ont continué à entretenir des liens étroits. En 1994, l’Ukraine a accepté d’abandonner son arsenal nucléaire et signé le mémorandum de Budapest assurant l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de l’Ukraine. Cinq ans plus tard, la Russie a été l’un des signataires de la charte de sécurité européenne, où est notamment affirmé « le droit naturel de tout État participant de choisir ou de modifier librement ses arrangements de sécurité, y compris les traités d’alliance, en fonction de leur évolution ».

Bien qu’étant un pays indépendant reconnu depuis 1991, en tant qu’ancienne république constitutive de l’URSS, l’Ukraine a été perçue par les dirigeants russes comme faisant partie de leur sphère d’influence. En 2008, le président russe Vladimir Poutine s’est prononcé contre l’adhésion des anciennes républiques de l’URSS à l’OTAN33. D’autres pays comme la France ou l’Allemagne se voient réticents quant à une adhésion de l’Ukraine à la suite de la deuxième guerre d’Ossétie du Sud qui avait éclaté cette même année en Géorgie.

Après des semaines de manifestations dans le cadre du mouvement Euromaïdan (entre 2013 et 2014), le président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovytch et les dirigeants de l’opposition parlementaire ukrainienne ont signé, le 21 février 2014, un accord de règlement qui prévoyait des élections anticipées. Le lendemain, après la révolution de février 2014, Ianoukovytch fuit Kiev après un vote du parlement ukrainien le destituant de sa fonction présidentielle. Cependant, les dirigeants des régions russophones de l’est de l’Ukraine ont déclaré rester fidèles à Ianoukovitch provoquant des manifestations. Ces manifestations ont été suivies par l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 et par la guerre du Donbass qui a débuté en avril 2014 avec la création des autoproclamées républiques populaires de Donetsk et Lougansk, toutes deux suscitées et soutenues par la Russie.

Le 14 septembre 2020, le président ukrainien Volodymyr Zelensky approuve une stratégie nouvelle de sécurité nationale de l’Ukraine qui prévoit « le développement du partenariat distinctif avec l’OTAN avec pour objectif l’adhésion à l’OTAN ». Le 24 mars 2021, Zelensky signe un décret approuvant la « stratégie de désoccupation et de réintégration du territoire temporairement occupé de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol ».

En juillet 2021, Poutine publie un essai intitulé De l’unité historique des Russes et des Ukrainiens, dans lequel il réaffirme son opinion que les Russes et les Ukrainiens sont « un seul peuple » (Nation de tous les Russes). L’historien américain Timothy Snyder qualifie les idées de Poutine d’impérialisme. Le journaliste britannique Edward Lucas le décrit comme du révisionnisme historique. D’autres observateurs arguent que le dirigeant russe a une vision déformée de l’Ukraine moderne et de son histoire.

La Russie déclare qu’une possible adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et qu’un élargissement de celui-ci en général menace sa sécurité nationale. En réponse, l’Ukraine et d’autres pays européens voisins de la Russie ont accusé Poutine d’irrédentisme russe et de poursuivre une politique militaire agressive. Pour Amélie Zami, docteure en science politique et spécialiste de l’OTAN, la question de l’OTAN sert de prétexte à la Russie : « C’est en 2008 que l’OTAN évoque la possibilité de l’adhésion de l’Ukraine. Mais l’organisation estime que l’Ukraine, indépendante depuis 1991, n’est pas encore prête. Son système politique, où la corruption règne, doit être réformé. Aucune procédure d’adhésion n’est enclenchée. Quand on dit que l’Ukraine serait en train d’adhérer à l’Otan, c’est totalement faux. Depuis 2014 [date de l’annexion de la Crimée], l’Ukraine est un territoire occupé. Les documents de l’Otan précisent que pour devenir membres, les pays ne doivent pas avoir de différends internationaux ».

À partir de l’automne 2021, la guerre du Donbass à l’est de l’Ukraine s’intensifie. Des vidéos témoignant de mouvements de forces militaires et d’armes lourdes russes en direction de la frontière ukrainienne circulent sur les réseaux sociaux. Les dirigeants européens et américains estiment alors que plus de 100 000 soldats russes sont amassés près de la frontière ukrainienne et y voient une préparation de l’armée russe à une invasion de l’Ukraine.

Le 19 février 2022, la Russie fait valoir une incursion de l’Ukraine après qu’un présumé ou prétendu obus d’artillerie ukrainien a atterri dans la région russe de Rostov près de la frontière russo-ukrainienne au cours de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022.

Le 21 février 2022, le gouvernement russe affirme que les bombardements ukrainiens ont détruit une installation frontalière du FSB à la frontière russo-ukrainienne et affirme qu’il a tué cinq soldats ukrainiens qui tentaient de pénétrer sur le territoire russe. L’Ukraine nie être impliquée dans les deux incidents et les a qualifiés d’opérations sous fausse bannière.

Le même jour, dans un discours précédant l’invasion russe de l’Ukraine, Vladimir Poutine développe sa vision de l’histoire niant l’existence d’une identité ukrainienne, l’Ukraine moderne ayant à ses yeux « été entièrement créée par la Russie, plus précisément par la Russie bolchévique et communiste. Lénine, Staline, Khrouchtchev ont successivement façonné l’Ukraine en arrachant des parties du territoire historique à la Russie », expose-t-il. Ce qu’il évoque dans ce discours, comme le « génocide » des populations russophones du Donbass, « la volonté de l’Ukraine de se doter de l’arme nucléaire », « la volonté de l’OTAN d’y intégrer l’Ukraine, menaçant la sécurité de la Russie » et le fait de comparer l’Ukraine à un « pays à dénazifier », relèvent du pur mensonge selon le chercheur Jean-Sylvestre Mongrenier de l’Institut Thomas-More. Ce dernier explique que Vladimir Poutine se pose de longue date en « rassembleur des terres russes » et qu’il « veut s’emparer de territoires autrefois conquis et dominés, en dépit du fait que les États post-soviétiques sont reconnus sur le plan international et représentés à l’Organisation des Nations unies »

Déroulement

24 février 2022

Vers 6 h, heure de Moscou (UTC+3), au cours d’une allocution télévisée vraisemblablement préenregistrée, le président Vladimir Poutine annonce une « opération militaire spéciale » dans le but de « démilitariser et dénazifier l’Ukraine ». Quelques minutes plus tard, des frappes de missiles commencent dans divers endroits à travers le pays, y compris à proximité de la capitale Kiev64. Il a été confirmé que les forces russes ont envahi l’Ukraine près de Kharkiv, en provenance de Russie, de Biélorussie et de Crimée (rattachée à la Russie). Les États-Unis, le Canada ou encore la Corée du Sud et une partie des États d’Europe se liguent alors contre cet acte de guerre de la Russie, qui viole le droit international, et annoncent des sanctions économiques.

Les attaques russes se concentrent sur les infrastructures militaires, les « systèmes de défense anti-aérienne », les systèmes informatiques66, et les bases aériennes de l’Ukraine, dont l’aéroport de Hostomel68.

Les troupes russes en provenance de Crimée s’emparent rapidement du sud de l’oblast de Kherson et notamment des villes d’Olechky, de Henitchesk et de Tchaplynka.

Aux environs de 8 h du matin, à la suite de combats dans la région de Soumy, les six premiers soldats grièvement blessés des forces armées ukrainiennes sont amenés à l’hôpital de Hloukhiv, un appel aux dons du sang est lancé par les autorités72.

Aux environs de 11 h du matin, une frappe militaire russe sur le village de Lipetske dans l’oblast d’Odessa, fait 18 morts et 6 blessés parmi les militaires ukrainiens.

À 13 h 20 (UTC+2), le maire de Tavriisk Mykola Rizak annonce que les troupes russes sont parvenues à s’emparer du canal de Crimée du Nord et de la centrale hydroélectrique de Kakhovka.

À 16 h 55, les forces russes annoncent avoir conquis l’aéroport de Hostomel, qui est près de la capitale Kiev (~30 km), suite à un assaut d’hélicoptères de type Mil Mi-8 et de troupes aéroportées. Quelques heures plus tard, les forces ukrainiennes annoncent l’avoir repris avant que celui-ci soit définitivement maîtrisé par les forces russes au cours d’une action qui aurait, selon les autorités russes, fait des centaines de morts du côté ukrainien.

Peu avant 19 h (UTC+2), les troupes russes prennent possession de la centrale nucléaire de Tchernobyl ainsi que du périmètre d’exclusion qui l’entoure.

À 22 h (UTC+2), Kiev est assailli par les forces russes qui annoncent aussi avoir détruit l’intégralité des défenses aériennes de l’Ukraine. La bataille de Kiev débute, et des affrontements sont en cours entre les forces ukrainiennes et des soldats russes.

À 23 h (UTC+2), le Service national des gardes-frontières d’Ukraine annonce que ses 13 hommes qui assuraient la défense de l’île des Serpents sont morts au cours d’une manœuvre russe pour prendre l’île. Cette information est démentie deux jours plus tard, les militaires ont en fait été capturés par les soldats russes et sont toujours en vie.

À l’est du pays, les forces russes sont aux portes de Kharkiv où des rudes combats se déroulent. C’est un enjeu essentiel puisqu’il s’agit de la deuxième ville d’Ukraine par sa population (1,4 million d’habitants).

Selon le site Internet du chef de l’État, Volodymyr Zelensky a signé le décret № 64/2022 sur l’imposition de la loi martiale en Ukraine, imposée à partir de 5 h 30 le 24 février 2022 pour une durée de 30 jours.

25 février 2022

Dans la nuit du 24 au 25 février l’aviation russe détruit l’Antonov An-225, le plus gros avion du monde, où il se trouve pour réparations sur l’aéroport Antonov à Hostomel.

Vers 1 h (UTC+2), les troupes russes parviennent à encercler la ville de Konotop et commencent son siège.

Vers 4 h (UTC+2), les forces russes bombardent Kiev. Certains missiles sont interceptés par la défense antiaérienne ukrainienne.

L’armée de l’air ukrainienne mène le matin sa première frappe sur le territoire russe en prenant pour cible la base aérienne russe de Millerovo, dans l’oblast de Rostov. Elle détruit un Soukhoï Su-30SM et d’autres avions des Forces aérospatiales de la Fédération de Russie.

À 13 h 45, des coups de feu ont été entendus dans la capitale à 7,5 km des bâtiments gouvernementaux. Des combats ont lieu notamment dans le quartier Obolon. La capitale se prépare à un assaut des troupes russes, des armes sont notamment distribuées aux volontaires et le ministre de la défense demande aux civils de fabriquer des cocktails Molotov.

Ce 25 février, Hanna Malya la vice-ministre ukrainienne de la Défense affirme que les russes ont perdu environ 2 800 soldats, 80 chars, 516 véhicules blindés, 10 avions et 7 hélicoptères depuis le lancement début de cette l’offensive.

26 février 2022

À 1 h 41 (UTC+2), l’État-major des forces armées ukrainiennes affirme dans un communiqué qu’un avion transporteur de troupe russe Il-76 a été abattu non loin de Vassylkiv, action mise en parallèleavec l’avion ukrainien de même type abattu par les séparatistes près de Louhansk, le 14 juin 2014, causant la mort de 49 personnes. Le nombre de victimes est inconnu, l’appareil pouvant contenir jusqu’à 150 parachutistes et des blindés légers101. Des responsables américains déclarent qu’un deuxième avion de transport russe II-76 a été abattu par les forces ukrainiennes à 85 kilomètres au sud de Kiev près de Bila Tserkva.

Dans la même nuit, de violents échanges de tirs et d’explosions entres soldats russes et soldats ukrainiens accompagnés de civils ukrainiens armés ont lieu dans Kiev et sa banlieue. Un missile de croisière russe touche un immeuble résidentiel causant au moins six blessés dont un grave, d’après les pompiers kieviens.

Un communiqué de la mairie de Kiev annonce que « le couvre-feu à Kiev commencera samedi à 17 heures [16 heures en France] jusqu’à lundi à 8 heures », ajoutant que « toutes les personnes se trouvant dans la rue pendant cette période-là seront considérées comme des membres des groupes de saboteurs ennemis ».

Dans la journée, d’après les secours ukrainiens, des tirs russes touchent la clôture d’un centre de stockage de déchets radioactifs10

27 février 2022

À 0 h 50, dans la nuit du 27 février, le dépôt pétrolier civil ukrainien situé à Vassylkiv, ville située au sud de Kiev, a pris feu en raison d’une frappe de missile russe visant de grands dépôts de munitions. Des combats se déroulent également dans cette ville pour le contrôle d’une base aérienne qui y est située. Ces combats entravent le travail des pompiers contre l’incendie du dépôt pétrolier.

Quelques heures plus tard, l’Associated Press rapporte que les forces russes ont également fait sauter un gazoduc à Kharkiv. Des combats de rue ont lieu dans la ville. Le gouverneur régional Oleg Sinegoubov indique que les forces ukrainiennes auraient notamment repoussé plusieurs blindés légers russes qui avaient réalisé une « percée » dans la ville.

Le président ukrainien Zelensky accepte de participer à des pourparlers à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, à la suite d’une conversation téléphonique avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko, et ce, malgré un sentiment de scepticisme du côté ukrainien. Le président ukrainien exige que les négociations (ru) se déroulent en territoire neutre, d’où son refus de participer aux discussions proposées auparavant à Homiel ou à Minsk.

Peu après 17 h (UTC+2), le maire de Koupiansk Hennadiy Matsehora, élu du parti pro-russe OP-ZZ, annonce remettre sa ville aux forces d’invasion russes afin d’« éviter les pertes humaines et la destruction », suscitant une large vague d’indignation et provoquant l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « atteinte à l’intégrité territoriale et à l’inviolabilité de l’Ukraine par un représentant de l’ordre et trahison » de la part du bureau du procureur de l’oblast de Kharkiv.

En fin de journée, le maire de Kiev Vitali Klitschko indique que la ville est « encerclée » par l’armée russe et que les civils ne peuvent plus être évacués en dehors de la ville112, affirmations qu’il dément par la suite dans un communiqué107,113.

Au quatrième jour de l’offensive, lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision russe, le chef du Kremlin Vladimir Poutine a ordonné, en réponse aux différentes sanctions des pays occidentaux, « au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe, qui comprennent un volet nucléaire, en régime spécial d’alerte au combat ». Les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l’utilisation d’armes nucléaires ».

La Biélorussie a modifié sa constitution pour pouvoir stocker l’arsenal nucléaire russe à partir du 27 février 2022

28 février 2022

Un responsable américain déclare que la Biélorussie se prépare à envoyer ses propres soldats en Ukraine pour soutenir l’invasion russe, malgré les accords antérieurs avec l’Ukraine. The Kyiv Independent relaie un rapport anonyme de journalistes d’opposition biélorusses selon lesquels des parachutistes biélorusses devaient être déployés, probablement dans les régions de Kiev ou de Jytomyr.

À la suite du référendum constitutionnel approuvé la veille, la Biélorussie abandonne son obligation de demeurer une zone non nucléaire, une première depuis la dissolution de l’URSS. Cette décision laisse présager le déploiement d’armes nucléaires sur le territoire biélorusse par la Russie.

Lors d’un briefing matinal, le major général Igor Konachenkov affirme que la Russie possède une « supériorité aérienne totale » sur le territoire ukrainien, affirmation contestée par un haut responsable militaire américain. Celui-ci a déclaré, sous le couvert de l’anonymat, que « les défenses aériennes ukrainiennes sont toujours intactes et viables en ce qui concerne les avions et les systèmes lance-missiles, et elles sont engagées ».

Le ministère russe de la Défense annonce la prise de Berdiansk et Enerhodar, en plus des environs de la centrale nucléaire de Zaporijjia. L’Ukraine nie avoir perdu le contrôle de cette dernière.

Les gouvernements ukrainien et russe s’accusent mutuellement d’utiliser des civils comme boucliers humains. Vadym Denysenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, a déclaré que les troupes russes ont tenté de rassembler les habitants des villages adjacents de Kherson pour les utiliser comme bouclier humain, dans le cadre d’une « mission humanitaire » artificielle afin de traverser le pont vers Kherson.

Vadym Denysenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, affirme que plus de 200 véhicules militaires russes ont été détruits ou endommagés sur l’autoroute entre Irpin et Jytomyr à 14 heures, heure locale. Il a également déclaré que les troupes russes avaient bombardé Tchernihiv lundi soir, touchant plusieurs bâtiments, provoquant plusieurs incendies et qu’à Volnovakha, dans la région de Donetsk, la situation est assez difficile.

Plus de 70 soldats ukrainiens sont tués dans le bombardement d’une base militaire de la ville d’Okhtyrka.

1er mars 2022

Les photos satellites montrent la progression d’un convoi militaire russe s’étirant sur une soixantaine de kilomètres, allant des alentours de Prybirsk jusqu’aux alentours de l’aéroport de Hostomel, situé aux portes de Kiev.

L’armée russe annonce des frappes sur des infrastructures technologiques du service ukrainien de sécurité et sur le centre principal de l’Unité des opérations psychologiques à Kiev afin « d’arrêter les attaques informatiques contre la Russie » et appelle les civils proches des cibles à évacuer.

Le centre de la ville de Kharkiv est bombardé dans la matinée, annonce le gouverneur de la région qui publie sur Telegram des images d’explosions importantes. La ville de Marioupol est également attaquée par des troupes russes.

La Verkhovna Rada a déclaré que les forces armées biélorusses avaient rejoint l’invasion russe et étaient entrées dans l’oblast de Tchernihiv dans la matinée. UNIAN (en) (Agence indépendante d’information ukrainienne) déclare qu’une colonne de 33 véhicules militaires était entrée dans la région, affirmation démentie par les États-Unis pour qui rien n’indique que la Biélorussie ait participé à l’invasion. Quelques heures plus tôt, le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait déclaré que la Biélorussie ne rejoindrait pas la guerre et avait affirmé que les troupes russes n’attaquaient pas l’Ukraine depuis le territoire biélorusse. En revanche, il prend la décision de déployer des hélicoptères et des avions militaires au sud du pays, à la frontière partagée entre la Biélorussie et l’Ukraine, souhaitant éviter une possible attaque par l’OTAN dans cette zone. Pour cette même raison, il évoque un possible déploiement à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Il ajoute : « Il ne faut en aucun cas permettre une invasion des forces de l’OTAN sur le territoire biélorusse, ni leur moindre opération sur notre territoire ».

Une frappe russe touche la tour de télévision à Kiev faisant cinq morts civils, selon un premier bilan. Une information selon laquelle le Centre de commémoration de l’Holocauste de Babi Yar, principal mémorial de l’Holocauste en Ukraine et proche de la tour, aurait été endommagé, est ensuite démentie.

Un responsable du département américain de la Défense a déclaré que les forces russes avaient pris Berdiansk et Melitopol et que si la Russie avait lancé environ 400 missiles sur l’Ukraine, les défenses antimissiles de l’Ukraine restaient opérationnelles . La Russie a déployé des lanceurs capables de tirer des armes thermobariques et environ 80 % des forces qui encerclaient l’Ukraine sont maintenant à l’intérieur du pays ; certaines unités russes sont toutefois soit à court de nourriture et de carburant, soit se sont rendues.

Selon le Pentagone, l’avancée russe vers Kiev est « au point mort ». Selon l’état-major ukrainien, Moscou regroupe ses forces en vue d’un assaut majeur sur Kiev et d’autres grandes villes, ce qui justifierait l’arrêt de la progression à Kiev. L’armée russe aurait de très sévères soucis de logistique, de nombreuses unités n’ayant plus de carburant pour leurs véhicules, de vivres ou de munitions

2 mars 2022

Le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse (Roskomnadzor) — un service exécutif fédéral russe chargé de superviser les médias — exige la suppression de l’article de la Wikipédia russophone portant sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, sous peine de blocage de Wikipédia en russe.

Les forces russes poursuivent leur offensive sur plusieurs villes d’Ukraine, notamment Kharkiv avec l’envoi de troupes aéroportées et des bombardements. La Russie indique dans la matinée avoir pris le contrôle de la ville de Kherson au sud de l’Ukraine. Quelques minutes plus tôt, le maire ukrainien de la ville, Igor Kolykhaïev, avait indiqué que la localité était toujours sous contrôle ukrainien.

L’Agence internationale de l’énergie atomique annonce avoir été informée par la Russie de la prise de contrôle de la zone entourant la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe, l’Ukraine mène une offensive vers la ville de Horlivka afin de reprendre le contrôle d’un territoire occupé par les forces pro-russes de la République populaire de Donetsk. Oleksiy Arestovych, conseiller du chef de bureau du président Zelensky, déclare : « La plupart de nos unités tiennent leurs positions, et l’une de nos brigades a avancé jusqu’à la périphérie de Horlivka. Pour la première fois, au septième jour de la guerre, nos unités sont passées à l’offensive dans une zone distincte ».

3 mars 2022 Des responsables locaux confirment la chute de Kherson. C’est la première grande ville ukrainienne à tomber aux mains des Russes. Tandis que les Russes poursuivent leur offensive dans le sud de l’Ukraine, le maire de la ville a discuté des règles d’occupation, recommandant aux citoyens de « ne pas entrer en conflit » avec les occupants