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Introduction :

La préfecture de Faranah est une subdivision administrative de la région de Faranah, en Guinée. Le chef-lieu est la ville de Faranah.

Géographie

La région administrative de Faranah est la partie centrale du pays qui s’étend entre le Fouta Djallon, la Guinée Forestière et la Haute Guinée. Elle est située à 8°50 et 12° de latitude nord et 9°15 et 11°29 de longitude ouest. Elle couvre une superficie de 35 581 km².

Elle est limitée à l’est par la région administrative de Kankan, au nord par la République du Mali, à l’ouest par les régions administratives de Mamou et de Labé, au sud-ouest par la République de Sierra-Leone et au sud par la région administrative de N’Zérékoré.

Le climat est dans son ensemble caractéristique du climat type soudano-guinéen avec l’alternance de deux saisons : pluvieuse et sèche. La région, de par sa position géographique intermédiaire entre le Fouta Djallon, la Haute Guinée et la Guinée Forestière, est soumise à l’influence de trois types de micro climats qui sont : le type tropical de montagne ou climat « foutanien », le type tropical sub-soudanien et le type sub-équatorial.

Le relief est peu accidenté et constitué des massifs montagneux du Daro au sud-est et du Fitaba au nord-est. Les plateaux du Sankaran et de Oulada sont en général latéritiques d’altitude variant entre 200 et 400 mètres entaillés par les cours d’eau du Niger, Tinkisso et Banié entraînant la formation de nombreuses plaines inondables. Les sols sont de types ferralitique, argilo-limoneux et hydromorphe. Le réseau hydrographique est dominé par le fleuve Niger et ses affluents qui sont le Tinkisso, le Mafou, le Kouya, le Niandan auxquels s’ajoutent le Bafing et le Mongo. La végétation dominante est la savane arborée et arbustive avec au sud des forêts de type tropical.

La pluviométrie annuelle moyenne varie entre 1200 mm et 1700 mm d’eau et atteint 2000 à 2500 mm vers le sud à la limite avec la région forestière. Les températures sont généralement élevées. Elles oscillent entre 27°C et 30°C en moyenne. L’humidité atmosphérique relative varie entre 69 et 85% en moyenne tandis que les vents dominants sont l’harmattan et la mousson.

Situation démographique

Pour une population totale de 1 006 314 habitants en 2016 (INS, 2017), Faranah est l’une des régions les moins peuplées de la Guinée (7e rang sur 8). Les femmes font un peu plus de la moitié de la population avec 523 941 habitants. Elle est en majorité rurale (80 %). La densité moyenne est de 24 habitants au km². La population de Kissidougou, la principale préfecture, s’évalue à 283 778 habitants (RGPH, 2014).

Sur le plan de son peuplement, la région est très métissée. Ce qui s’explique par sa position géographique la situant entre les régions naturelles de la Moyenne Guinée (Dinguiraye), la Haute Guinée (Dabola, Faranah) et la Guinée Forestière (Kissidougou). Les Malinkés (majoritaires) cohabitent avec des Peulh, Toucouleurs, Kourankos, Kissis, Dialonkés, etc.

Subdivision administrative

La préfecture de Faranah est subdivisée en seize (16) sous-préfectures:

 Faranah-Centre, Banian, Beindou, Gnaléah, Hérémakonon, Kobikoro, Marela, Passayah, Sandéniah, Songoyah, Tindo Tiro, Ballaya, Bantoun, Dantilia et Bambaya.

Aspects socio-économiques

La région est à vocation essentiellement agro-pastorale avec d’importantes potentialités agricoles dont la valorisation souffre encore de la faible maîtrise de l’eau (3,81% des superficies) et de l’utilisation des méthodes traditionnelles donnant de faibles rendements. L’élevage des bovins, ovins, caprins et volaille est pratiqué par plus de 32 000 ménages.

La région de Faranah bénéficie d’importantes potentialités parmi lesquelles

  • un climat favorable à la pratique de l’agriculture ;
  • un important réseau hydrographique de cours d’eau ;
  • une disponibilité des terres cultivables et aménageables ;
  • une abondance de pâturages naturels ;
  • des sites touristiques riches et variés ;
  • un important cheptel et un potentiel artisanal ;
  • des PME et des unités industrielles réhabilitables ;
  • l’existence d’importantes ressources minérales (fer, bauxite, uranium etc…)
  • un important tissu hôtelier ;
  • des sociétés minières (SMD, BELLZONE);
  • des sites hydroélectriques ;
  • l’existence de la réserve forestière.

Cependant, elle doit surmonter d’importantes contraintes pour réussir son développement économique et social, malgré les importantes nombreuses dont elle dispose.

En guise d’illustrations, on peut citer :

  • la faible maitrise de l’eau ;
  • la faible organisation du circuit de commercialisation des produits agricoles ;
  • l’insuffisance d’unités de transformation des produits agricoles et animaliers ;
  • la faible mécanisation de l’agriculture ;
  • le faible accès à l’eau potable et à l’électricité ;
  • la pratique de l’élevage extensif ;
  • la quasi-absence d’aménagement des périmètres et de réalisation de puits pastoraux ;
  • le déboisement abusif ;
  • la pauvreté des sols ;
  • la dégradation avancée des routes et pistes rurales ainsi que des ouvrages de franchissement ;
  • l’ensablement des fleuves ;
  • l’enclavement des zones de production ;
  • le faible encadrement des femmes et des jeunes accentué par l’insuffisance des infrastructures socio-éducatives, culturelles, sportives, et de centres de promotion et d’appui à l’autonomisation des femmes ;
  • le faible développement des PME – PMI, du tourisme et de l’artisanat.