Ce vendredi soir, une attaque a eu lieu dans un quartier peuplé paCe vendredi soir, une attaque a eu lieu dans un quartier peuplé par des colons juifs faisant au moins sept morts. Plus tôt dans la journée, l’Etat hébreu avait mené des raids sur la bande de Gaza.
Au lendemain des raids israéliens qui ont tué dix Palestiniens en Cisjordanie, la tension est à son comble ce vendredi 27 janvier. La journée a été marquée par des bombardements israéliens sur Gaza en réponse à des tirs de roquettes imputés au Hamas. Et ce vendredi soir, au moins sept personnes ont été tuées dans un attentat ayant visé une synagogue à Jérusalem-Est pendant les prières du début du shabbat, a indiqué un porte-parole de la police israélienne à l’AFP. L’homme armé a été « neutralisé » par la police après avoir ouvert le feu vers 20h30 à Neve Yaacov, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte annexée par Israël.
Les Etats-Unis ont vigoureusement condamné cette attaque « épouvantable », par la voix du porte-parole adjoint du département d’Etat, Vedant Patel. Il a précisé qu’il n’y avait aucun changement dans le programme du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui doit se rendre à partir de dimanche en Egypte puis lundi et mardi à Jérusalem et Ramallah. Il y discutera « de mesures à prendre pour une désescalade des tensions », a-t-il ajouté.
Car la situation pourrait s’embraser à tout moment. Jeudi, neuf Palestiniens ont été tués à Jénine lors d’un raid, décrit par l’armée israélienne comme une opération contre des activistes islamistes dans le camp de réfugiés de cette ville du nord de la Cisjordanie. Le Hamas avait répliqué en tirant des roquettes sur les territoires israéliens. Et, dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée israélienne a procédé à des frappes sur la bande de Gaza visant des infrastructures du mouvement islamiste. Aucune victime n’a été signalée dans le territoire sous blocus israélien depuis 2007. La plupart des roquettes tirées ont été interceptées par le système de défense antiaérien israélien.
Une escalade préoccupante
Les groupes armés palestiniens avaient promis de réagir au raid israélien de jeudi dans le camp de réfugiés de Jénine. Le Hamas et le Jihad islamique ont tous les deux pris part à cette réponse, a indiqué dans un discours vendredi Khaled el-Batsh, un responsable du Jihad islamique, se félicitant de « l’unité dans les rangs de la résistance ». « Jénine, la réponse arrive et la résistance est notre stratégie », pouvait-on lire sur des banderoles lors d’une manifestation ayant rassemblé des milliers de personnes à Gaza.
L’opération dans le camp de Jénine ciblait le groupe Jihad islamique qui planifiait une attaque en Israël, d’après des sources israéliennes. Un panel d’experts de l’ONU a affirmé que ce bilan était le plus élevé dans une seule opération israélienne en Cisjordanie depuis 2005. « Nous déplorons la dernière attaque violente en date de l’armée israélienne contre le camp de réfugiés de Jénine », ont déclaré ce vendredi ces experts dans un communiqué, qui ne s’expriment pas au nom de l’ONU. La France a exhorté Israël et les Palestiniens « à s’abstenir d’alimenter l’escalade » et les Etats-Unis se sont dits « profondément préoccupés par l’escalade de violence ».
Washington a en outre dit regretter la décision de l’Autorité palestinienne, en réaction au raid, de mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, une première depuis 2020, jugeant « très important que les parties maintiennent, voire approfondissent » cette coopération.La ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila, a en outre accusé les forces israéliennes d’avoir tiré du gaz lacrymogène dans l’unité pédiatrique d’un hôpital de Jénine lors de leur opération, ce que l’armée a démenti. Israël « ne cherche pas d’escalade » mais se prépare « à tous les scénarios », a affirmé jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’après un communiqué. L’armée israélienne, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, mène des opérations quasi quotidiennes à travers ce territoire palestinien, particulièrement dans les secteurs de Jénine et Naplouse (nord), bastions de factions palestiniennes armées.
Commentaires récents