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Conakry, 31 juillet 2024 – Le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry, a rendu son verdict ce mercredi dans le procès historique des événements du 28 septembre 2009.

Ce jour-là, des manifestants pacifiques avaient été brutalement réprimés par les forces de sécurité guinéennes, entraînant la mort de plus de 150 personnes et des centaines de blessés.

Ce verdict marque une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes et leurs familles. Les événements du 28 septembre 2009 ont profondément marqué l’histoire de la Guinée et ont mis en lumière les abus de pouvoir et les violations des droits de l’homme perpétrés par les forces de sécurité.

Les charges de crimes contre l’humanité ont été retenues contre cinq accusés pour « responsabilité individuelle » :

1. Marcel Guilavogui, condamné à 18 ans de prison.
2. Mamadou Aliou Keita, condamné à 11 ans de prison.
3. Claude Pivi, condamné à perpétuité assortie d’une sûreté de 25 ans.
4. Paul Massa Guilavogui, condamné à 10 ans de prison.
5. Blaise Goumou, condamné à 15 ans de prison.



Les charges de crimes contre l’humanité ont également été retenues contre trois accusés pour « responsabilité des chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques » :

1. Moussa Tiégboro Camara, condamné à 20 ans de prison pour meurtres, assassinats, coups et blessures volontaires, et pillages.
2. Aboubacar Sidiki Diakité « Toumba », condamné à 10 ans de prison pour crimes contre l’humanité.
3. Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité.

Les accusés suivants ont été déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés :

1. Ibrahima Camara « Kalonzo »
2. Cécé Raphaël Haba
3. Mamadou Chérif Diaby
4. Alpha Amadou Baldé (en fuite)

Les procédures contre les personnes suivantes sont éteintes pour cause de décès :

1. Mamadouba Camara « Toto »
2. Sambarou Diamankan



Les condamnations prononcées par le tribunal envoient un message fort aux responsables de crimes contre l’humanité, soulignant que la justice peut être rendue, même des années après les faits. Ce procès est également un rappel de l’importance de la lutte contre l’impunité et de la nécessité de garantir des procès équitables pour tous les accusés.

Les réactions à ce verdict sont mitigées. Certaines familles de victimes expriment leur soulagement et leur satisfaction, tandis que d’autres estiment que les peines prononcées ne sont pas à la hauteur des crimes commis.