Libreville, 3 mai 2025 – Le président de la transition en Guinée, le Général Mamadi Doumbouya, a pris part ce samedi à la cérémonie d’investiture du président élu du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, organisée au stade de l’amitié d’Angondjé à Libreville.

Cette cérémonie solennelle, qui marque officiellement l’entrée en fonction de M. Oligui Nguema à la suite du scrutin présidentiel tenu le mois dernier, a réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.
La présence du Général Doumbouya à cette investiture revêt une dimension symbolique forte, dans un contexte régional marqué par l’émergence de transitions militaires dans plusieurs pays africains. À l’image du Gabon et de la Guinée, ces transitions ont conduit à des changements de régime intervenus à la faveur de coups d’État récents, souvent justifiés par les putschistes comme des « rectifications institutionnelles ».

Les observateurs relèvent que cette participation traduit une volonté de renforcement des liens entre les États en transition, dans un climat de solidarité politique croissante face aux pressions extérieures, notamment de la CEDEAO et d’autres institutions internationales.
En se rendant à Libreville, Mamadi Doumbouya manifeste le soutien de la Guinée à la nouvelle ère politique gabonaise et réaffirme l’attachement de Conakry à une coopération Sud-Sud renforcée. Il s’agit également pour le président de la transition guinéenne de s’inscrire dans une diplomatie active, malgré les critiques internationales sur la durée des transitions militaires en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Le chef de l’État guinéen était accompagné d’une délégation officielle composée notamment du ministre des Affaires étrangères, du chef d’état-major général des armées, ainsi que de hauts cadres de la présidence.
L’événement intervient alors que la Guinée, le Gabon, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont tous gouvernés par des autorités issues de transitions militaires. Si ces États sont souvent critiqués pour leurs dérives en matière de libertés publiques, ils semblent opter pour un rapprochement stratégique, voire la constitution d’un axe alternatif au modèle démocratique imposé de l’extérieur.
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