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À Damas : « La Syrie est à nous, elle n’est pas à la famille Assad », clament les combattants rebelles

Encore sous le choc de l’annonce de la « fuite » du président Bachar Al-Assad, la capitale syrienne s’est réveillée dimanche avant l’aube sous le contrôle des rebelles. Selon des témoins contactés par l’Agence France-Presse (AFP), quelques dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place des Omeyyades, au cœur de Damas, pour célébrer la chute du clan Assad, au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle.

Dans le jardin central de la place, sous les cris de « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand ») lancés avec ferveur pour exprimer la joie de la foule, des dizaines d’habitants ont piétiné une statue de Hafez Al-Assad, le père de Bachar, après l’avoir renversée et brisée, comme le montrent des images de l’AFP.

« La Syrie est à nous, elle n’est pas à la famille Assad », ont scandé des hommes armés appartenant aux groupes rebelles.

Pendant ce temps, les soldats du régime se débarrassaient précipitamment de leurs uniformes en quittant le siège de l’état-major situé sur la place des Omeyyades, selon les récits des habitants rapportés à l’AFP.

Dans les ruelles étroites du vieux Damas, où résident de nombreuses familles chrétiennes, de jeunes Syriens scandaient « le peuple syrien est uni ». Ce message se voulait rassurant pour les minorités d’un pays multiconfessionnel déchiré par treize années d’une guerre civile meurtrière et dévastatrice.

Dans un autre quartier, à Chaghour, des femmes aux balcons poussaient des cris de joie, tandis que d’autres jetaient du riz au passage des combattants armés. Des rebelles s’agenouillaient pour embrasser le sol ou prier, tandis que d’autres se prenaient en photo, le tout accompagné de tirs nourris d’armes à feu qui retentissaient sans discontinuer.