Alors que la conjoncture économique nationale se complexifie, tiraillée entre les attentes légitimes des populations et les incertitudes mondiales, une question capitale s’impose à l’ensemble des décideurs publics : le pays doit-il rester dans l’attentisme alors que le navire tangue ?

Les récentes prises de parole du Premier Ministre, censées rassurer et orienter, ont au contraire suscité des inquiétudes. Si reconnaître l’existence de problèmes est un premier pas vers leur résolution, s’y arrêter revient à tourner en rond. Un Premier Ministre n’est pas un commentateur de crise, mais un architecte de solutions. Son rôle fondamental est d’anticiper, d’agir et de fédérer autour d’une vision claire, en harmonie avec celle du Chef de l’État.

Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Mamadi Doumbouyah n’a eu de cesse de manifester une volonté ferme de transformation structurelle de la Guinée. Son engagement pour la refondation de l’État, la moralisation de la gestion publique, la lutte contre la corruption, et la souveraineté économique est salué tant au niveau national qu’international. Il a insufflé une nouvelle dynamique au pays, posant les jalons d’un développement endogène et durable.

Les réformes engagées dans les secteurs stratégiques énergie, mines, infrastructures, digitalisation de l’administration sont des signaux forts. Malgré un contexte mondial instable, le Président reste debout, déterminé à écrire une nouvelle page de l’histoire économique de la Guinée.

Mais cette vision présidentielle exige des relais efficaces, capables de traduire les ambitions en actions concrètes sur le terrain. Et c’est ici que la responsabilité du gouvernement, à commencer par celle du Premier Ministre, est capitale.
Face à la complexité des défis, aucun acteur fût-il Premier Ministre ne peut prétendre détenir seul la solution. La réussite passe nécessairement par une démarche inclusive et participative, impliquant :
-Les opérateurs économiques, qui restent un levier stratégique pour la croissance et l’emploi ;
-Les syndicats, pour la paix sociale ;
-La société civile, pour l’ancrage populaire des politiques publiques ;
-Les partenaires techniques et financiers, pour renforcer la capacité d’action de l’État.
Ignorer cette équation, c’est courir le risque d’amplifier la méfiance, de développer une résistance silencieuse dans les milieux économiques et de fragiliser davantage la cohésion nationale.
Il est aujourd’hui vital que le Premier Ministre et son équipe prennent pleinement la mesure de la situation. Gouverner en temps de crise, ce n’est pas dresser un tableau sombre, c’est mettre en œuvre un plan de sortie ambitieux, concret et mesurable. Il s’agit de rassurer les investisseurs, de soutenir les PME, de stimuler l’innovation locale, de préserver le pouvoir d’achat des ménages et surtout, de s’aligner sans réserve sur la vision du Chef de l’État.
Le Président Mamadi Doumbouya, dans une démarche de responsabilité historique, a tendu la main au progrès. Il a allumé le flambeau. Il appartient désormais au gouvernement de porter cette lumière dans chaque région, dans chaque foyer, dans chaque secteur.

Il ne s’agit plus de demander au peuple d’attendre, mais de rendre visibles les résultats, tangibles les réformes, palpables les solutions.
La Guinée ne peut pas attendre. Elle doit avancer. Et pour cela, elle a besoin de dirigeants à la hauteur de l’audace présidentielle. Gouverner, ce n’est pas expliquer les tempêtes. C’est maintenir le cap, malgré les vents contraires.
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