The DIVI future theme ?

PARIS – Tandis que la capitale française s’émeut d’un affront fait à la représentation parlementaire, l’Organisation des Nations unies intensifie la pression pour que les droits fondamentaux soient respectés dans les Territoires palestiniens.

Jeudi, à Paris, plusieurs centaines de manifestants – dont des députés, militants associatifs et citoyens – se sont rassemblés près des Invalides pour soutenir une élue française expulsée d’Israël. Celle-ci faisait partie d’une délégation parlementaire en mission dans les territoires palestiniens lorsque les autorités israéliennes ont refusé son entrée, invoquant ses positions supposées favorables au mouvement BDS.

Les manifestants ont dénoncé « une atteinte au mandat parlementaire » sous le slogan « Respect du mandat des élus ». Un député, présent sur place, a interpellé le gouvernement : « Une élue de la République ne peut être traitée ainsi sans que la France réagisse », soulignant les enjeux démocratiques de la décision.

Le ministère des Affaires étrangères a qualifié l’expulsion de « regrettable » et a annoncé que des démarches diplomatiques avaient été entamées pour garantir le droit de nos parlementaires à exercer leurs missions d’enquête. D’un bloc, la gauche réclame fermement que la France défende au mieux la liberté de circulation de ses élus et leur droit d’investigation.

Sur la scène internationale, les Nations unies multiplient les alertes. Le Secrétaire général António Guterres a appelé Israël à respecter ses obligations découlant du droit international humanitaire : usage proportionné de la force, protection des civils, distinction stricte entre objectifs militaires et civils .

En septembre 2024, 124 pays ont adopté une résolution exigeant qu’Israël mette fin à son occupation des Territoires palestiniens dans un délai d’un an . Depuis, l’ONU agit à plusieurs niveaux : appui à la Cour internationale de justice (CIJ), vigilante face aux violations potentielles des Conventions de Genève, et demande réitérée d’un embargo sur les armes à destination d’Israël .

En juillet 2024, la CIJ a rendu un avis déclarant l’occupation israélienne « illégale » et a ordonné la cessation immédiate des activités de colonisation. La France, bien qu’attachée à la sécurité d’Israël, rappelle également que la protection des populations civiles fait partie intégrante du droit international humanitaire

Ces deux événements, l’un local, l’autre global, convergent vers une même préoccupation : la préservation de la légitimité institutionnelle et du droit international.

À Paris, l’enjeu est clair : garantir que les parlementaires demeurent libres de mener des missions d’observation, sans ingérence arbitraire étrangère. Sur la scène internationale, l’ONU renforce ses appels à Israël pour qu’il se conforme immédiatement aux conventions auxquelles il est pourtant signataire.

Les défis à venir

  • Diplomatie bilatérale : Paris a enclenché des procédures pour faire réviser l’expulsion de la députée et sécuriser l’accès futur des élus français.
  • Pression multilatérale : l’ONU prépare de nouvelles résolutions, mises en lumière des crimes de guerre et appel à des mesures concrètes – sarcelles de la CIJ, embargo sur les armes, lancement d’enquêtes internationales.
  • Opinion publique et politique intérieure : face à ces déclarations d’ingérence d’Israël, la société française s’interroge sur son rôle et ses responsabilités dans le soutien ou la sanction des politiques extraterritoriales.

En résumé, Paris défend ses parlementaires entravés, l’ONU dénonce une occupation jugée illégale ; les deux fronts plaident en faveur du respect scrupuleux du droit international, dans un contexte de tensions vives accompagnées de répercussions diplomatiques significatives.