Abidjan, Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, a dévoilé une série de réformes ambitieuses pour l’année universitaire 2025-2026. Parmi les mesures phares figure la revalorisation des bourses étudiantes, envisagée entre 10 à 20 %, sous réserve de décision du Conseil des ministres et de l’autorisation présidentielle.
Dans un entretien avec le média gouvernemental CICG, le ministre Adama Diawara est revenu sur les chantiers qui orienteront la nouvelle année académique :
- Création d’Instituts Universitaires de Technologie (IUT) : ces instituts formeront des techniciens en trois ans, immédiatement opérationnels sur le marché de l’emploi.
- Transformation de l’École Normale Supérieure (ENS) en direction générale, avec l’ouverture de deux antennes à Bouaké et San Pedro.
- Nouvel encadrement des universités privées : évaluation et classement qui détermineront le nombre de bacheliers que l’État peut y affecter.
- Validation des semestres par moyenne pondérée : un étudiant pourra valider son semestre selon la moyenne pondérée, à condition d’obtenir au moins 7/20 dans les unités non validées.
- Réforme du BTS pour renforcer l’employabilité des titulaires.
- Création d’écoles doctorales pour mieux réguler les flux vers le doctorat et améliorer la qualité de la formation doctorale.
- Révision des critères d’attribution des bourses et secours financiers (SF), couplée à la revalorisation envisagée.
- Révision des heures complémentaires (HC) et heures supplémentaires (HS) pour les enseignants-chercheurs et le personnel administratif et technique (PAT).
- Mise en place d’un comité scientifique pour la sélection des projets de recherche (Programmes Nationaux de Recherche, PNR).
Le ministre a précisé que la rentrée universitaire effective depuis le 15 septembre concerne plus de 346 000 anciens étudiants, auxquels s’ajoutent 133 000 nouveaux bacheliers potentiels.
L’annonce de l’augmentation des bourses constitue une mesure sociale importante dans un contexte où de nombreux étudiants dépendront de ces aides pour couvrir les frais universitaires. Toutefois, sa mise en œuvre dépendra des arbitrages budgétaires au plus haut niveau.
Sur le plan académique, le retour de la moyenne pondérée et les nouvelles modalités de validation introduisent un système plus exigeant, mais aussi plus flexible qu’avant.
Enfin, la transformation de l’ENS, la montée en puissance des IUT et l’encadrement des établissements privés traduisent la volonté du gouvernement de rapprocher la formation des besoins du marché du travail.
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