Un rapport préliminaire du renseignement américain, dont les détails ont fuité dans la presse, remet sérieusement en question l’efficacité des récentes frappes menées par les États-Unis contre les infrastructures nucléaires de l’Iran. Contrairement aux déclarations triomphales de l’administration Trump, le cœur du programme nucléaire iranien serait toujours opérationnel.
D’après les révélations exclusives obtenues par G24News.info, les bombardements coordonnés contre les sites de Fordo, Natanz et Ispahan, dans la nuit de samedi à dimanche, n’auraient pas détruit les centrifugeuses ni neutralisé les stocks d’uranium enrichi. Ce constat, contenu dans un rapport classifié de la Defense Intelligence Agency (DIA), met à mal la version officielle selon laquelle le programme iranien aurait été « entièrement démantelé ».
Selon ce document transmis anonymement à la presse, les frappes aériennes auraient principalement endommagé les structures superficielles des installations. Les bunkers souterrains, abritant les équipements clés, seraient quant à eux restés intacts. Pire encore, les centrifugeuses principales seraient toujours fonctionnelles, tandis que les 400 kilos d’uranium hautement enrichi, que les États-Unis espéraient neutraliser, auraient été déplacés en amont des attaques.
Malgré ces éléments accablants, le président Donald Trump persiste. Interrogé mardi, il a réaffirmé que « les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits », balayant d’un revers de main les fuites qu’il considère comme une tentative politique de nuire à son image.
Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a confirmé que le rapport cité était bien authentique, tout en dénonçant « une fuite grave, erronée et politiquement motivée » destinée à « discréditer les pilotes américains et le succès de l’opération ».
La gestion de l’information autour de l’opération “Midnight Hammer” continue d’alimenter les tensions à Washington. Une présentation confidentielle aux membres du Sénat et de la Chambre des représentants, initialement prévue mardi, a été annulée à la dernière minute, officiellement pour des « raisons d’agenda ».
Une explication qui a fait bondir plusieurs élus, notamment Hakeem Jeffries, leader des démocrates à la Chambre :
« Aucun élément n’a été présenté au Congrès ni au peuple américain pour démontrer que le programme nucléaire iranien a bel et bien été totalement anéanti », a-t-il déclaré avec fermeté.
Alors que Donald Trump capitalise politiquement sur cette opération militaire, les doutes exprimés par le renseignement et l’absence de transparence suscitent une profonde inquiétude sur la réelle efficacité stratégique de l’intervention. À ce stade, la seule certitude est que le programme nucléaire iranien, bien qu’affaibli, demeure loin d’être éradiqué.
Un véritable revers pour une Maison Blanche qui s’était précipitée à déclarer une victoire totale.
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