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Dans la nuit du jeudi 13 au Dimanche 15 juin 2025, l’armée de l’air israélienne a mené l’une des opérations militaires les plus audacieuses de ces dernières années, frappant avec précision des cibles stratégiques au cœur de la capitale iranienne. L’opération, baptisée « Rising Lion », a mobilisé près de 50 avions de chasse et visé des infrastructures critiques du programme nucléaire iranien.

Sous la coordination de la Direction du renseignement militaire israélien (Aman), cette offensive a permis de neutraliser plus de 80 objectifs hautement sensibles, parmi lesquels :

-le siège du ministère iranien de la Défense à Téhéran,

-le complexe SPND (Centre pour la recherche nucléaire sous supervision militaire),

ainsi que plusieurs sites souterrains et entrepôts où seraient dissimulées des archives secrètes du programme nucléaire iranien, déjà identifiées par le Mossad depuis 2018.

Selon le porte-parole de l’armée israélienne, cette frappe fait partie d’une opération globale qui, en moins de trois jours, a ciblé plus de 170 sites militaires en Iran et détruit plus de 720 infrastructures et composants stratégiques liés à la logistique, au commandement et à la production d’armes non conventionnelles.

Des images satellites relayées par plusieurs médias israéliens montrent d’importants dégâts sur les zones industrielles de l’est de Téhéran. L’un des centres de recherche frappés, selon des sources du renseignement occidental, serait lié au développement d’un dispositif de miniaturisation nucléaire pour missiles balistiques à longue portée.

« Cette opération ne vise pas le peuple iranien, mais un régime qui constitue une menace existentielle pour Israël et la région », a déclaré un haut responsable israélien, sous couvert d’anonymat.

« En neutralisant ses capacités nucléaires, nous réduisons considérablement le risque d’une conflagration régionale future. »

L’Iran n’a pas tardé à réagir. Le ministre iranien des Affaires étrangères a dénoncé une « violation flagrante du droit international » et a saisi en urgence le Conseil de sécurité de l’ONU, réclamant une condamnation immédiate de l’agression israélienne.

Toutefois, selon plusieurs diplomates à New York, les discussions au sein du Conseil sont déjà marquées par des divergences. Les États-Unis ont exprimé leur soutien au droit d’Israël à se défendre, tout en appelant à la désescalade. La Russie et la Chine, alliées stratégiques de l’Iran, exigent quant à elles une enquête internationale sur les frappes et menacent de représailles diplomatiques.

Depuis plus d’une décennie, Israël mène une guerre discrète contre le programme nucléaire iranien, combinant cyberattaques, assassinats ciblés, et opérations clandestines. Mais l’opération « Rising Lion » marque une rupture : c’est la première fois qu’un assaut de cette ampleur est revendiqué de facto, avec un tel niveau de transparence médiatique et diplomatique.

Selon plusieurs analystes, cette action militaire israélienne vise à empêcher un « point de non-retour » dans le développement nucléaire militaire de l’Iran. D’après des estimations de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), Téhéran pourrait disposer de suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer une arme nucléaire en moins de six mois.

Cette opération survient alors que les tensions entre Israël et l’Iran atteignent un sommet, dans un contexte régional explosif :

L’Iran continue de soutenir les milices du Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et divers groupes armés en Irak et en Syrie.

Israël, quant à lui, cherche à renforcer ses alliances régionales avec les États du Golfe dans le cadre des Accords d’Abraham élargis.

« L’équilibre stratégique au Moyen-Orient pourrait être redessiné dans les prochaines semaines », analyse Dr Yaël Zarka, chercheuse à l’Institut des Affaires de Sécurité Globale.

« Soit l’Iran riposte massivement, au risque d’un conflit régional ouvert, soit il opte pour une diplomatie de contournement, via ses partenaires non-étatiques. »

L’opération « Rising Lion » ne constitue pas seulement une frappe militaire : elle est un message clair d’Israël à l’adresse de Téhéran et du monde. Dans une région où les équilibres sont précaires, la question nucléaire iranienne reste au cœur des tensions globales. L’issue de cette confrontation dépendra désormais de la capacité des puissances à prévenir l’engrenage et à favoriser une désescalade diplomatique durable.

Par Par M. Amadou KEITA

Expert & Conseiller en stratégie géopolitique et sécurité internationale pour les régions Afrique et Moyen-Orient