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À Conakry, la Cour d’appel de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a une fois de plus suspendu les procès en appel de l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et de l’ancien ministre de la Défense Mohamed Diané. La nouvelle audience est désormais fixée au 26 juin 2025.


Initialement prévu le 12 juin 2025, le procès en appel de Kassory, Mohamed Diané et Amadou Damaro Camara n’a pas eu lieu. L’audience a été reportée à une date ultérieure, désormais fixée au 26 juin prochain, sans qu’aucune explication officielle n’ait été avancée.


La défense, représentée par les conseils des prévenus, aurait soulevé des points de forme, notamment des irrégularités dans la composition de la chambre chargée du dossier. La présidence du procès a jugé utile de suspendre l’audience pour dissiper ces éléments. Ces motivations rappellent des situations antérieures où dossiers avaient été renvoyés en raison de protestations ou d’absences d’avocats.


En première instance, la CRIEF a condamné Ibrahima Kassory Fofana à 5 ans de prison pour enrichissement illicite, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux ; une peine assortie d’une amende de 2 milliards GNF. De son côté, Mohamed Diané avait également écopé de 5 ans de prison et d’une amende de 5 milliards GNF. Tous deux avaient interjeté appel.


Les prévenus contestent la régularité des procédures, invoquant un manque de preuves claires pour certains chefs d’accusation. Ils dénoncent également des irrégularités dans la notification des audiences et des retards d’assignation. L’un des objectifs de l’avocat Sidiki Bérété est de faire annuler certaines décisions, notamment celles liées au gel des comptes et au transfert médical de Kassory.


La prochaine audience, programmée le 26 juin 2025, devra permettre de clarifier :

  • la composition définitive de la chambre d’appel ;
  • la validation des procédures de notification et de convocation ;
  • le traitement des demandes de la défense visant à annuler ou modifier les mesures de gel des biens et les décisions médicales.


Le renvoi au 26 juin reflète les difficultés institutionnelles que rencontre la CRIEF dans le traitement des affaires sensibles impliquant d’anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé. Au-delà des enjeux judiciaires, cet épisode souligne l’importance de garantir des procédures équitables, solides et transparentes dans la lutte contre la corruption en Guinée.