L’expédition d’un bateau de bauxite par jour depuis le mois de novembre 2024 est un rêve devenu réalité à la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). L’accomplissement de cet objectif a été salué par la Direction générale de la société et ses employés à l’occasion d’une cérémonie solennelle organisée à Kamsar dans la journée du mardi, 03 décembre 2024. Cette réussite reflète l’engagement, l’esprit d’équipe et le courage des employés de la CBG, qui ont su surmonter les défis techniques et organisationnels pour atteindre ce résultat exceptionnel.
Karifa Condé, Directeur Général de la CBG, a rappelé que cet exploit est le fruit d’un travail collectif intense.

« Pour ceux qui connaissent un peu le fonctionnement de cette compagnie, nous avons des objectifs annuels que nous déclinons en objectifs mensuels, journaliers, etc. Le mois de novembre, il était prévu de charger 27 bateaux. On a fait des efforts pour améliorer la maintenance, pour fluidifier le processus de production. Au lieu de faire 27 bateaux, on a fait 30 bateaux. 30 bateaux en 30 jours. C’est du jamais vu dans l’histoire de la compagnie, depuis 1973. Ça, c’est la première chose. On a fait 30 bateaux à moins de 24 heures par bateau et par jour. Parce que notre KPI, c’est un bateau toutes les 24 heures. Et nous n’avons pas fait plus de 22 heures par bateau. On a fait 30 bateaux sans accident. Sans surestarie. On n’a pas fait de de fraude. D’ailleurs, on va rappeler des bateaux parce qu’on a le vent pour le mois de décembre. Aujourd’hui, on est le troisième jour du mois de décembre. Logiquement, on a fait le troisième bateau aujourd’hui. Mais j’ai l’honneur de vous dire qu’on a fini de charger le troisième bateau. A 14 heures, on a fini de le faire. A cette allure, on va aller au-delà de 31 bateaux. Ça veut dire qu’on va faire plus de 31 bateaux en décembre. C’est un exploit, c’est extraordinaire. On ne peut pas rester comme ça sans venir exprimer la satisfaction autant de la direction générale que des actionnaires de la compagnie, c’est-à-dire le gouvernement de la République de Guinée et son partenaire CHALCO. Donc, c’est dans ce cadre-là que je suis venu dire merci avec tout le comité de direction, à tous les collaborateurs de l’usine, du chemin de fer, de la mine, des services de support, tout le monde, pour dire vous devez être fiers de vous, on vient de battre un record, mais il faut continuer », a indiqué le DG de la CBG, Karifa Condé.
Pour sa part, Martin Lancto, Directeur des Opérations de la CBG, a souligné l’importance de la collaboration entre tous les départements pour en arriver à cet exploit.

« Nous, à titre de gestionnaire, notre but, c’est de vous encadrer et de vous donner les moyens. Souvent, on parle des solutions techniques, mais il faut se le dire, c’est vous qui faites le boulot tous les jours. Donc, on voit le potentiel humain qui est là. Il ne faut pas l’oublier. Les machines vont tourner, mais si les gens ne sont pas derrière pour les faire tourner, ça ne tournera pas. Que ce soit au niveau de la maintenance, que ce soit au niveau de l’opération, tous les départements supportent. Le crédit vous revient. Quand on a eu la visite des gens d’Alcoa et de Rio Tinto, un des grands indicateurs qui a été mentionné, c’était la santé et la sécurité. Quand la santé et la sécurité vont bien, le reste suit. Donc, c’est votre engagement qui fait foi, qui fait la différence. Il faut qu’on continue à rester engagé comme ça et les résultats vont encore s’améliorer, ils vont aller au-delà de ça », a-t-il souligné.
Michel Guilavogui, surintendant de la station concassage et manutention à la CBG, a indiqué que cet exploit n’était pas une surprise, reflétant le fruit d’un travail collectif.

« Personnellement, ce résultat ne m’étonne pas. Je savais que c’est possible de le faire et on peut encore faire mieux, mais pour le cas particulier, c’est un effort conjugué. C’est une chaîne, c’est tout une catégorie de personnes qui s’associe, qui conjugue leurs efforts pour aboutir à un tel résultat. Nous, de notre côté, notre devoir, c’était de tout faire pour réduire notre temps de placement et s’améliorer sur les temps improductifs pour pouvoir augmenter notre temps d’opération. Parce que si le temps d’opération n’est pas augmenté, il est difficile d’aller au-delà de la nominale programmée. Donc, on a essayé de réduire le temps de placement, le temps de retrait de wagon et le temps mort pour pouvoir augmenter notre temps d’opération. En gros, c’est l’organisation, le respect des procédures dans l’opération pour ne pas causer de retard. Et ça, c’est très important. Ça nécessite de bons opérateurs, un bon encadrement et une surveillance rapprochée des installations. C’est à ce résultat-là qu’on peut atteindre ses performances. Et le chemin de fer et le broyage sont des atouts particuliers pour ce résultat. Nous sommes au fond de cette réussite. Parce que si nous ne nous libérons pas les wagons à temps, le chemin de fer ne va pas nous amener le produit. Donc, notre condition aujourd’hui, c’est de pérenniser ce qu’on a eu comme acquis, et créer des conditions pour faire mieux. Et c’est ça notre devoir. Aujourd’hui, chacun à son poste est en train de réfléchir à la façon d’exploiter notre système afin de donner le maximum possible de résultats… La direction générale n’a jamais ménagé des efforts pour nous aider à aller de l’avant. On l’a su à chaque fois que nous sommes en difficultés, que ce soit en matière de santé et sécurité, que ce soit financier. Ils sont toujours là pour nous motiver, pour nous guider. Ils prennent toujours nos petits points de vue en considération et ils améliorent. Ils se sont toujours référés à nous. Ça, c’est l’écoute. La direction reste à l’écoute. Ça, c’est un avantage encore pour nous. Si nous pouvons faire plus, nous le ferons. On va dire un bateau par jour. Mais si on peut charger un bateau en 18 heures, c’est ce que nous nous souhaitons. Charger un bateau en 18 heures. Maximum 20 heures », a-t-il déclaré.
De son côté, Salifou Kindia Soumah, technicien d’opérations au département D203 pour CESAGE, a également exprimé sa satisfaction.

« Vous savez, au début de cette année, on a eu beaucoup de problèmes. Et à quelque chose, le malheur est bon. Vous savez qu’en début d’année, on a travaillé 3 ou 4 mois sans DG. Mais les travailleurs de la CBG ont démontré que c’est eux le moteur du système, que c’est eux la CBG. Alors, c’est ce qu’ils ont mis en place avec le soutien de tout l’encadrement de la direction générale jusqu’au niveau de la direction de l’usine en passant par les différentes surintendances et surtout les jeunes ingénieurs qu’on vient de recruter qui ont mis des systèmes de communication qui ont vraiment motivé les travailleurs, chacun de son côté, de son secteur, pour dire non, le retard ou le problème ne dépend pas de mon secteur, il faut qu’on soit tous dans ce bateau. Et c’est ce qui a fait que vraiment ça a été réalisé et vraiment un exploit… Nous l’avons fait pour démontrer une fois que nous sommes capables. On a la compétence, on a la conscience et on a la capacité, on a le support de nos encadrements. L’argent viendra après. Nous savons que tout ce que nous faisons à la CBG, nous sommes toujours supportés. Que ça soit du côté de l’argent, que ça soit du côté du matériel, que n’importe quel côté. On n’a pas fait ça par l’argent, nous sommes salariés, nous avons fait ça pour démontrer que la CBG c’est pour nous. Parce qu’au début de l’année, on était inquiet. Ce que je peux dire à l’ensemble des travailleurs de la CBG, de Sangaré di jusqu’à Conakry, en passant par le chemin de fer, l’usine et le port, et les services de support, que la CBG c’est une chaîne à plusieurs maillons. Il n’y a pas un département plus actif pour la sortie du bateau qu’un autre département. On se complète. Dès qu’un seul département faillit, c’est un maillon qui se coupe. Et dès que le maillon se coupe, c’est que le bateau ne sort pas… C’est pourquoi je dis que c’est une chaîne à plusieurs maillons dont tout le monde a participé. Selon sa partition, nous remercions l’ensemble des travailleurs. Cet exploit, ce n’est pas pour le DG, ce n’est pas pour le directeur de l’usine ni le directeur des opérations, mais c’est pour les ouvriers de la CBG, sous le leadership de l’encadrement de la CBG », a indiqué Salifou Kindia Soumah.
Alhassane Boffa Camara, contremaître engins et élevage train au CFB, a quant à lui mis en avant la motivation et l’écoute de l’encadrement ayant permis d’atteindre cet objectif sans incident.

« Par rapport à ce record que la CBG vient d’effectuer, vous n’êtes pas sans savoir que le premier facteur contributif est le comportement de la hiérarchie du CFB, qui a été à l’écoute des employés du CFB par rapport au respect des règles de santé-sécurité, par rapport aux inspections inopinées qu’ils faisaient à travers les différentes sensibilisations pour atteindre nos objectifs. Et les employés de leur côté ont été à l’écoute de la hiérarchie dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail, mais aussi où vraiment les employés étaient attentifs, ils ont été engagés, sensibilisés, motivés par la hiérarchie et ce qui a fait qu’aujourd’hui, nous sommes dans ce record. Vous savez, à chaque fin d’année, on se fixe des objectifs et pour les atteindre, les employés s’attendent à quelque chose. Donc, en voyant tout ça, nous sommes engagés parce que quand on obtient le record de la production dans le respect de la santé-sécurité sans incident, sans accident, les employés s’attendent à quelque chose. Donc sur ce, nous aussi, on a des objectifs à atteindre et à CBG, on est là pour pérenniser les acquis. Il y a beaucoup de facteurs qui contribuent, la motivation fait partie de ça. Donc, les employés ne sont pas restés en marge de ça et chacun a fait de son mieux pour atteindre ses objectifs pensant qu’en fin d’année, on pourra avoir des résultats escomptés et que les gagnants-gagnants puissent avoir lieu. Je demande à la hiérarchie d’impulser la dynamique. Cette dynamique, c’est quoi ? C’est de garder le cap, améliorer de façon substantielle les conditions de vie des travailleurs et aussi accompagner les travailleurs dans leurs problèmes. Je pense que même le facteur de faire avancer le travail fait partie et cette année, vous allez constater que beaucoup d’employés ont eu des grades, beaucoup ont été reclassés. Ça, ce sont des facteurs contributifs parce que tout ce reclassement qui était en retard pendant une année, deux ans, ces gens-là ont été reclassés. D’autres ont été nommés à différents postes. Voici les facteurs contributifs qui amènent l’employé à fournir plus d’efforts. Donc moi, je pense que la direction générale cette année a compris l’idée des travailleurs », a martelé Alhassane Boffa Camara, contremaître engins et élevage train au CFB.

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